Intolérance anti-amazighe
mardi 25 janvier 2005
Le Congrès Mondial Amazigh (CMA), ONG internationale de défense des droits du peuple amazigh, participe activement au processus préparatoire du premier Forum Social Méditerranéen (FSMed) qui aura lieu du 16 au 19 juin 2005 à Barcelone. Cest ainsi quil a pris part à la V° assemblée préparatoire du FSMed qui sest déroulée du 14 au 16 janvier 2005 à Marseille.
Au cours de cette session, le président du CMA a brièvement rappelé la situation que vivent les Amazighs dans les différents Etats dAfrique du Nord, caractérisée par le déni du droit, les atteintes aux libertés, les interdits, les violences institutionnelles...etc. A lattention dun auditoire qui ignore presque tout de la question, le président du CMA a illustré ses propos en évoquant " les crimes perpétrés par les forces de sécurité algériennes en Kabylie et dans les Aurès, demeurés à ce jour impunis, les expropriations des terres collectives amazighes par lusage de la force au Maroc, la politique de peuplement des régions amazighophones par linstallation de populations arabophones, les interdits qui frappent lexpression culturelle amazighe, la politique dasservissement des populations par la terreur et lappauvrissement. Il sagit en définitive dune situation de colonisation dont lobjectif est lélimination du peuple amazigh à brève échéance.
Et les médias occultent totalement cette question car les Amazighs, non seulement ne constituent à leurs yeux aucune importance géostratégique, mais ils sont gênants pour certains intérêts. De plus, leur lutte pacifique nest pas spectaculaire, donc nest pas télégénique. Mais un forum social doit-il sintéresser uniquement aux cas ressassés par les médias ?
En tout état de cause, vouloir et agir pour la disparition dun peuple, quels que soient les moyens utilisés pour cela et où que ce soit en Méditerranée, est un crime qui doit être fermement dénoncé par le FSMed, sans distinction, sans quoi il y aurait discrimination ".
Ces propos du président du CMA nont pas été du goût de certains " délégués " panarabistes (représentant des syndicats, des associations de droits humains, de femmes...) de Tunisie, dAlgérie et du Maroc, ligués pour la circonstance, qui, sans remettre en cause la véracité des faits dénoncés, ont néanmoins qualifié d"extrémiste" et de "communautariste" les positions du CMA.
Usant de son droit de réponse, le président du CMA a rappelé " lhospitalité légendaire et le pacifisme des Amazighs dont lhistoire est jalonnée dactes de résistance mais jamais dagression. Aujourdhui, on les poursuit même dans les montagnes et les déserts où ils ont trouvé refuge, abandonnant leurs terres fertiles aux envahisseurs. Encore une fois, on leur impose le combat et ils nont pas dautre alternative que de faire face. Cest pour eux, une question de vie ou de mort. Quant au communautarisme, cest-à-dire lenfermement sur soi, cest en vain quon le chercherait chez les Amazighs qui ne cessent de revendiquer louverture sur luniversel auquel ils ont dailleurs largement contribué. Il est également important de rappeler que les communautés humaines (ethniques, culturelles, religieuses, philosophiques, politiques...) sont naturelles et enrichissantes. Et cest le déni du droit de chacun à son identité et le refus de la diversité qui reposent sur le sentiment communautariste. En réalité, certains cachent mal leur volonté de perpétuer la domination de la communauté arabe sur les Amazighs en Afrique du Nord. Et cela est très fâcheux, surtout venant de prétendus représentants de mouvements dits sociaux ! "
Cette réponse a été coupée à plusieurs reprises par des interventions intempestives des mêmes personnes qui voulaient empêcher le président du CMA de parler. Une preuve de plus de lintolérance des panarabistes, déguisés ou non en altermondialistes.
Marseille, le 18 janvier 2005
Le secrétariat du CMA
mardi 25 janvier 2005
Le Congrès Mondial Amazigh (CMA), ONG internationale de défense des droits du peuple amazigh, participe activement au processus préparatoire du premier Forum Social Méditerranéen (FSMed) qui aura lieu du 16 au 19 juin 2005 à Barcelone. Cest ainsi quil a pris part à la V° assemblée préparatoire du FSMed qui sest déroulée du 14 au 16 janvier 2005 à Marseille.
Au cours de cette session, le président du CMA a brièvement rappelé la situation que vivent les Amazighs dans les différents Etats dAfrique du Nord, caractérisée par le déni du droit, les atteintes aux libertés, les interdits, les violences institutionnelles...etc. A lattention dun auditoire qui ignore presque tout de la question, le président du CMA a illustré ses propos en évoquant " les crimes perpétrés par les forces de sécurité algériennes en Kabylie et dans les Aurès, demeurés à ce jour impunis, les expropriations des terres collectives amazighes par lusage de la force au Maroc, la politique de peuplement des régions amazighophones par linstallation de populations arabophones, les interdits qui frappent lexpression culturelle amazighe, la politique dasservissement des populations par la terreur et lappauvrissement. Il sagit en définitive dune situation de colonisation dont lobjectif est lélimination du peuple amazigh à brève échéance.
Et les médias occultent totalement cette question car les Amazighs, non seulement ne constituent à leurs yeux aucune importance géostratégique, mais ils sont gênants pour certains intérêts. De plus, leur lutte pacifique nest pas spectaculaire, donc nest pas télégénique. Mais un forum social doit-il sintéresser uniquement aux cas ressassés par les médias ?
En tout état de cause, vouloir et agir pour la disparition dun peuple, quels que soient les moyens utilisés pour cela et où que ce soit en Méditerranée, est un crime qui doit être fermement dénoncé par le FSMed, sans distinction, sans quoi il y aurait discrimination ".
Ces propos du président du CMA nont pas été du goût de certains " délégués " panarabistes (représentant des syndicats, des associations de droits humains, de femmes...) de Tunisie, dAlgérie et du Maroc, ligués pour la circonstance, qui, sans remettre en cause la véracité des faits dénoncés, ont néanmoins qualifié d"extrémiste" et de "communautariste" les positions du CMA.
Usant de son droit de réponse, le président du CMA a rappelé " lhospitalité légendaire et le pacifisme des Amazighs dont lhistoire est jalonnée dactes de résistance mais jamais dagression. Aujourdhui, on les poursuit même dans les montagnes et les déserts où ils ont trouvé refuge, abandonnant leurs terres fertiles aux envahisseurs. Encore une fois, on leur impose le combat et ils nont pas dautre alternative que de faire face. Cest pour eux, une question de vie ou de mort. Quant au communautarisme, cest-à-dire lenfermement sur soi, cest en vain quon le chercherait chez les Amazighs qui ne cessent de revendiquer louverture sur luniversel auquel ils ont dailleurs largement contribué. Il est également important de rappeler que les communautés humaines (ethniques, culturelles, religieuses, philosophiques, politiques...) sont naturelles et enrichissantes. Et cest le déni du droit de chacun à son identité et le refus de la diversité qui reposent sur le sentiment communautariste. En réalité, certains cachent mal leur volonté de perpétuer la domination de la communauté arabe sur les Amazighs en Afrique du Nord. Et cela est très fâcheux, surtout venant de prétendus représentants de mouvements dits sociaux ! "
Cette réponse a été coupée à plusieurs reprises par des interventions intempestives des mêmes personnes qui voulaient empêcher le président du CMA de parler. Une preuve de plus de lintolérance des panarabistes, déguisés ou non en altermondialistes.
Marseille, le 18 janvier 2005
Le secrétariat du CMA