C’est un élément que beaucoup d’observateurs ont relevé dans la déclaration du gouvernement présentée par Abbas El Fassi. Le Premier ministre promet “la consolidation de l’identité nationale et du sentiment d’appartenance à la nation”. Comment ? Facile, voyons ! L’Istiqlal (euh, le gouvernement) compte accorder une “attention particulière à la valorisation de la langue et de la civilisation arabes, en particulier dans l’administration et la vie publique”. Heureusement, Abbas El Fassi se rattrape et évoque, en filigrane, la langue amazighe comme “une composante centrale de la personnalité marocaine”. Des propos qui font craindre le pire aux détracteurs de la politique d’arabisation, menée par de grandes figures de l’Istiqlal au début des années 80. “Aujourd’hui, l’arabisation en soi n’est pas une tare. Mais ne pas insister sur l’enseignement des langues étrangères dans le système scolaire public nuit par exemple au principe de l’égalité des chances”, fait remarquer un dirigeant du PSU. Dernière question ? Abbas El Fassi fera-t-il du vendredi un jour chômé ? Rien n’a, semble-t-il, encore été décidé. Mais un ministre aurait répondu que “cela n’était pas exclu”. Et puis quoi encore ?
Tel Quel
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