Hommage à Brahim Bouarram(jeune homme originaire de tiznit)

amaynu

New Member
Huit ans après l’assassinat d’un jeune(berbére )Marocain par des manifestants frontistes, une plaque honore sa mémoire au bord de la Seine.

Le maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) a dévoilé, hier matin, une plaque en hommage à Brahim Bouarram, jeune Marocain jeté dans la Seine par des militants d’extrême droite, le 1er mai 1995, en marge du défilé traditionnel du Front national. Devant plusieurs centaines de militants du MRAP, de la LICRA et de la Ligue des droits de l’homme et en présence de nombreux élus de la capitale, le premier magistrat a affirmé qu’il voulait " inscrire dans l’histoire de Paris le nom de Brahim Bouarram ". La plaque a été apposée sur le pont du Carrousel, à proximité du lieu du drame, où, chaque année, le MRAP organise une manifestation du souvenir. C’est d’ailleurs cette association qui, en 2002, a demandé une plaque commémorative à la nouvelle municipalité parisienne, qui l’a votée à l’unanimité le 24 mars dernier. ¶gé de vingt-neuf ans, Brahim Bouarram avait été pris à partie par des skinheads, venus de Reims à Paris dans un bus affrété par le Front national. Poussé dans le fleuve alors qu’il ne savait pas nager, il est mort noyé. L’année 1995 et principalement la campagne présidentielle avaient été particulièrement marquées par des crimes racistes, perpétrés par les amis de Jean-Marie Le Pen et de Bruno Mégret. Le 21 février, un jeune Comorien, Ibrahim Ali, avait été tué de balles tirées dans le dos par des colleurs d’affiches du parti d’extrême droite. Le 18 avril, c’est Imed Bouhoud, au Havre, qui périt également d’une noyade provoquée par un groupe proche des néonazis. Comme si ces meurtres ne suffisaient pas, le numéro 2 bis du FN Bruno Gollnisch a déclaré, hier, sur les ondes de RMC : " Je ne crois pas qu’il y ait lieu de faire des commémorations. M. Delanoë ne commémore pas les victimes des autres crimes et, en particulier, le million de Français qui, chaque année, est victime de crimes ou de délits de la part d’étrangers ou de personnes d’origine étrangère. " Des propos qui confirment, si c’était nécessaire, les fondements racistes de la pensée du dirigeant lepéniste ainsi que son mépris et celui de son parti pour la grande majorité des êtres vivants en France.
 
Back
Top