HACA:nouvelles chaines radio et TV

agoram

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La HACA communique : les premières licences seront octroyées fin 2005
56 demandes de création de stations radio et 7 chaînes de télévision


Depuis la nomination de son directeur général le 10 septembre 2003 et celles des 9 membres du CSCA le 13 novembre de la même année, la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) n¹a pas chômé. Elle a à son actif un bilan de réalisations qui fait réjouir son président, le juriste Ahmed Ghazali. Les réalisations de l¹instance, ses mécanismes et outils de travail, ainsi que son agenda futur ont été présentés lors d¹une conférence de presse tenue mardi soir, à Rabat. C¹est la première fois que la HACA s¹adonne à un tel exercice. Elle accède donc à l¹ère de la communication. Son site web vient d¹être lancé.
Selon le rapport introductif présenté par son président, la HACA semble réussir à mettre le fer sur les rails, et ce durant les dix-huit mois de son existence, en menant de front tous les impératifs auxquels elle s¹est confrontée (dispositif institutionnel, organisationnel, ainsi que logistiqueŠ.)

Vision claire de la libéralisation

L¹élaboration d¹une vision claire sur la libéralisation du paysage audiovisuel, constituant sa raison d¹être principale, était également à l¹ordre du jour.
En matière d¹expertise, la HACA a pu rendre plusieurs avis, notamment au gouvernement au sujet du projet de loi sur la communication audiovisuelle et sur les projets de lancement de nouvelles chaînes publiques, Al Maghribia et Attarbaouia en particulier.
Sur le volet régulation, elle a procédé à l¹élaboration de prototypes de cahiers de charges, de procédures de dépôt et de traitement des dossiers de demandes de licences et d¹autorisation. Des autorisations provisoires d¹utilisation de fréquences, notamment pour la couverture de certaines manifestations culturelles, ont été accordées. Aussi, les membres du CSCA se sont prononcés sur de nombreuses plaintes dont elles ont été saisies. Et pour assurer sa mission de contrôle et de sanction, la Haute autorité a pris de nombreuses décisions, dont les plus importantes ont trait à des plaintes émanant de partis politiques, d¹associations reconnues d¹utilité publique et d¹associations professionnelles. Elles se rapportent aussi à la publicité comparative ou mensongère.

Casablanca :
50% des demandes

Outre les 19 plaintes reçues dont 7 ont fait l¹objet de décisions et 5 sont en cours de traitement, le CSCA a rendu 22 décisions dont 2 sous la forme d¹avis au gouvernement et 3 en rapport avec le pluralisme politique et 4 avec la publicité tandis que 6 touchent à l¹assignation de fréquences provisoires.
Quant au nombre de demandes de licences et d¹autorisations reçues, il s¹élève actuellement à 63 dont 56 concernent la création de stations radio et 7 de chaînes de télévision.
Concernant les demandes de création de stations de radio, elles se répartissent en 9 à vocation nationale et 47 régionales ou locales. Sur ce total, 12 radios sont généralistes et 44 thématiques. A elle seule, la région de Casablanca draine 50% des demandes, suivie de Rabat avec 17%, Marrakech et Tanger 12% chacune.
Quant à la répartition des demandes de création de chaînes de télévision, elle portent sur deux à vocation nationale (une généraliste et une thématique), deux régionales (une généraliste et une thématique) et trois satellitaires (deux généralistes et une thématique).

Conformité avec la loi

Il y a d¹abord la nécessaire mise en conformité avec la loi, des opérateurs privés en exercice. Il s¹agit de Radio Medi1, Radio Sawa, et la Radio FM. Ils ont jusqu¹à août 2005 pour cela.
«Il y a une loi qui s¹applique et tous les opérateurs doivent s¹y plier», affirme le président de la HACA. Toutefois, ajoute-t-il, la HACA demeure «animée par la volonté d¹accompagner et d¹aider ces opérateurs à s¹installer confortablement dans le nouveau cadre légal»
Quant à la chaîne 2M, elle a le même délai pour être à jour vis-à-vis de la loi. Le délai pour l¹opérateur historique SNRT, est fixé à février 2006.
A la fin de l¹année en cours, sortira la premières générations de licences et d¹autorisation. Leur nombre dépendra de «la qualité des projets qui seront finalisés et de l¹ensemble de critères que le CSCA aura fixé en matière de structuration du paysage audiovisuel», souligne le patron du CSCA.
La HACA se penchera également à garantir la participation du pays à la conférence régionale des télécommunications radiophoniques.
Enfin, la HACA souhaite introduire le pays dans l¹ère de la radio diffusion numérique terrestre. A partir de janvier 2007. Grande ambition pour le Maroc en comparaison avec la France qui, durant 10 ans, n¹a réussi qu¹à hauteur de 10% pour réaliser cet objectif.

Mustapha Znaidi
 
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