[color=6600FF]Cinq blessés, dont deux gravement mais qui ne courent plus aucun risque et trois autres qui ont quitté hier matin déjà l’hôpital. Les rumeurs les plus folles, les informations les plus contradictoires aussi ont circulé, entre jeudi et vendredi, à Agadir après qu’un certain M.B. se soit attaqué, dans la nuit de mercredi à jeudi, à un camping où se trouvaient plusieurs personnes. Dans un accès de délire et de démence, il a lancé son arme blanche à tout va, blessant les cinq personnes attroupées et se donnant la mort ensuite par auto-égorgement. Si la ville a été plongée dans un choc sans précédent, notamment après que certaines agences de presse dont l’Agence France Presse, promptes à la besogne, eurent annoncé la mort des cinq victimes, les interrogations n’ont cessé de fuser.
Les milieux touristiques se sont mobilisés, questions et angoisse en arrière-plan, pour crier à la menace sur le secteur et interpeller gravement les autorités. Acte isolé, geste de démence, acte terroriste ? L’auteur du forfait, indique-t-on dans certains milieux bien informés, était à la poursuite de sa propre sœur qui était en compagnie de trois hommes et d’une autre amie.
Il était connu dans la ville, parce qu’il se livrait à la vente ambulante, portait naturellement une barbe qu’il aurait pris soin de raser avant son forfait afin d’accéder au camping. Jusque-là, les informations sont restées crédibles, elles ne peuvent être vérifiées ensuite sous peine de verser dans l’intoxication la plus simple et la plus ahurissante.
Qu’un vent de panique ait soufflé sur la ville, secouant la communauté touristique et hôtelière, ne saurait justifier ce que l’AFP ou la chaîne de télévision TF1 se sont empressées d’annoncer en y ajoutant leur grain. Rien n’est plus faux que de croire qu’il s’est agi d’un acte planifié ou ciblé. Rien n’est plus sûr, en revanche, que d’avancer, après vérification ici même à Agadir, qu’il s’agit d’un acte de démence qui illustre une extrême fragilité psychologique de l’auteur après qu’il eut manqué son agression. Une fois admise cette vérité, il reste l’autre enseignement, savoir que le secteur du tourisme verserait facilement dans le désespoir si les autorités locales ne prenaient pas les dispositions nécessaires pour le rassurer et lui apporter le soutien qui s’impose.
Le président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH), Abderrahim Oumani parle carrément de «choc mortel sur les activités hôtelières». Il lance un appel à la vigilance, demande à ce que la population soit rassurée et s’est adressé, hier déjà, au ministre du tourisme pour le sensibiliser. A coup sûr, le Premier ministre, M. Driss Jettou, qui était attendu hier soir à Agadir où il commence une grande tournée dans la province du Souss-Massa-Drâa, dans le cadre de la politique de proximité qu’il met personnellement en œuvre depuis dix jours, abordera ce problème avec les parties concernées auxquelles, soyons en sûrs, il apportera le soutien attendu.
Il est vrai, en effet, que la visite de M. Driss Jettou mettra du baume au cœur des professionnels du tourisme, parce que d’une part il n’a jamais transigé sur la nécessité de lutter contre la violence et contre le terrorisme et d’autre part, parce qu’il est mieux placé pour comprendre les enjeux économiques d’un malaise, fut-il infime, du secteur du tourisme. Dans ce Maroc profond qu’il visite depuis hier soir, au lendemain aussi de la déclaration importante qu’il a faite au Parlement, le chef de l’Exécutif présentera de vive voix, les yeux dans les yeux aussi avec la population , son programme de réformes et de chantiers où le monde rural, les régions notamment occupent une place primordiale.
Lematin.ma[/color]
[ Edité par Kalaloly le 12/7/2003 9:41 ]
Les milieux touristiques se sont mobilisés, questions et angoisse en arrière-plan, pour crier à la menace sur le secteur et interpeller gravement les autorités. Acte isolé, geste de démence, acte terroriste ? L’auteur du forfait, indique-t-on dans certains milieux bien informés, était à la poursuite de sa propre sœur qui était en compagnie de trois hommes et d’une autre amie.
Il était connu dans la ville, parce qu’il se livrait à la vente ambulante, portait naturellement une barbe qu’il aurait pris soin de raser avant son forfait afin d’accéder au camping. Jusque-là, les informations sont restées crédibles, elles ne peuvent être vérifiées ensuite sous peine de verser dans l’intoxication la plus simple et la plus ahurissante.
Qu’un vent de panique ait soufflé sur la ville, secouant la communauté touristique et hôtelière, ne saurait justifier ce que l’AFP ou la chaîne de télévision TF1 se sont empressées d’annoncer en y ajoutant leur grain. Rien n’est plus faux que de croire qu’il s’est agi d’un acte planifié ou ciblé. Rien n’est plus sûr, en revanche, que d’avancer, après vérification ici même à Agadir, qu’il s’agit d’un acte de démence qui illustre une extrême fragilité psychologique de l’auteur après qu’il eut manqué son agression. Une fois admise cette vérité, il reste l’autre enseignement, savoir que le secteur du tourisme verserait facilement dans le désespoir si les autorités locales ne prenaient pas les dispositions nécessaires pour le rassurer et lui apporter le soutien qui s’impose.
Le président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH), Abderrahim Oumani parle carrément de «choc mortel sur les activités hôtelières». Il lance un appel à la vigilance, demande à ce que la population soit rassurée et s’est adressé, hier déjà, au ministre du tourisme pour le sensibiliser. A coup sûr, le Premier ministre, M. Driss Jettou, qui était attendu hier soir à Agadir où il commence une grande tournée dans la province du Souss-Massa-Drâa, dans le cadre de la politique de proximité qu’il met personnellement en œuvre depuis dix jours, abordera ce problème avec les parties concernées auxquelles, soyons en sûrs, il apportera le soutien attendu.
Il est vrai, en effet, que la visite de M. Driss Jettou mettra du baume au cœur des professionnels du tourisme, parce que d’une part il n’a jamais transigé sur la nécessité de lutter contre la violence et contre le terrorisme et d’autre part, parce qu’il est mieux placé pour comprendre les enjeux économiques d’un malaise, fut-il infime, du secteur du tourisme. Dans ce Maroc profond qu’il visite depuis hier soir, au lendemain aussi de la déclaration importante qu’il a faite au Parlement, le chef de l’Exécutif présentera de vive voix, les yeux dans les yeux aussi avec la population , son programme de réformes et de chantiers où le monde rural, les régions notamment occupent une place primordiale.
Lematin.ma[/color]
[ Edité par Kalaloly le 12/7/2003 9:41 ]