Etat de roi

agerzam

Administrator
<table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" width="555"><tbody><tr height="126"><td height="126" valign="top" width="365">
L’Etat de droit, c’est bien joli… Mais dès qu’il est question de royauté, on ne rigole plus !


Le 13 février 2008, Ahmed Nasser est mort en prison. Cet homme avait 95 ans et circulait en chaise roulante. Le 6 septembre dernier, il avait eu une prise de bec avec un chauffeur de car. Ce dernier avait conduit le vieil homme au commissariat, et l’avait accusé d’“insulte au roi”. Ahmed Nasser a été jugé et condamné le jour même. À part le chauffeur du car, personne n’a témoigné de l’altercation, ni des termes exacts employés par les deux protagonistes. La famille de l’inculpé a
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image_edito.jpg
</td> </tr> </tbody></table> <table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" width="555"><tbody><tr><td>présenté un certificat médial attestant que le vieil homme, plusieurs fois admis en hôpital psychiatrique, était régulièrement atteint de crises de sénilité. Ni le procureur ni le juge n’en ont tenu compte. 3 ans fermes. Ahmed Nasser s’est éteint dans une cellule sombre et humide, loin des siens, privé de toute assistance médicale.

Le 5 février 2008, Fouad Mourtada, informaticien de 26 ans, était enlevé par des policiers et longuement torturé dans un lieu secret sans que personne, famille et collègues de travail, ne sache où il était. 48 heures plus tard, une dépêche de la MAP le citait comme auteur de “pratiques crapuleuses” et “usurpateur de l’identité de son altesse royale le prince Moulay Rachid”… sur Facebook, ce site communautaire aux milliers de faux “profils” de célébrités mondiales, largement plus connues qu’un prince marocain. Qu’une telle “usurpation d’identité” ne puisse aboutir, de par sa nature et son contexte, à rien de méchant, que Fouad, coupable tout au plus d’une plaisanterie de mauvais goût, n’ait aucun antécédent judiciaire, que cet ingénieur d’Etat, soit le fils méritant d’une famille paysanne analphabète… les autorités n’ont rien voulu entendre. Fouad encourt très sérieusement 5 ans de prison, et le juge a déjà rejeté deux demandes de liberté provisoire.

Nous n’en sommes même plus à revendiquer le droit élémentaire à la critique (fût-elle violente) ou à la plaisanterie (fût-elle idiote) envers des personnages publics. La loi, même aberrante, est la loi. Mais la loi offre quand même des garanties minimales aux justiciables : le droit à la présomption d’innocence, le droit d’être bien traité par la police, le droit de bénéficier de circonstances atténuantes s’il y en a… Or dans ce pays, il suffit que le mot “roi” ou “royal” figure dans l’intitulé d’une plainte pour que tout le monde perde la tête : ces policiers, qui n’ont pas hésité à jeter au cachot un vieillard en chaise roulante, ce juge, qui a écarté sans même le consulter un certificat médical plus que probant, ces autres policiers, qui ont fait disparaître un citoyen de la surface de la terre pendant 48 heures, ces autres encore, qui l’ont torturé sans pitié, et jusqu’à cet avocat, engagé dans l’urgence par la famille du jeune informaticien, qui a… fui sans demander son reste, dès qu’il a entendu le chef d’inculpation de son client !

La voilà, la réalité du Maroc d’aujourd’hui. L’Etat de droit, c’est un joli slogan, et on veut bien faire semblant de l’appliquer (parfois). Mais dès qu’il est question de la royauté, on ne rigole plus. La loi devient immédiatement hors sujet, et tous ceux qui sont supposés en garantir le respect n’obéissent plus qu’à une chose : la peur. La peur que quelqu’un, quelque part, puisse les accuser de complaisance envers un “ennemi” de la royauté – même présumé, même considéré tel pour des raisons stupides. Pour éviter cela, l’excès de zèle devient la norme. C’est que, par le même mécanisme qui a fait qu’un vieillard en chaise roulante est mort en prison, ou qu’un jeune naïf a été sauvagement torturé avant même qu’il sache ce qu’on lui reproche… eh bien, le policier, le procureur ou le juge peuvent, eux aussi, se retrouver dans la même situation – et pour des raisons tout aussi ridicules. C’est la logique de “je sauve ma peau avant de sauver la tienne”. C’est la logique de la terreur aveugle, de rigueur dans tous les Etats totalitaires. On avait la faiblesse de penser que le Maroc n’en était plus un. Demandez à Fouad Mourtada et à la famille de Ahmed Nasser ce qu’ils en pensent…
</td></tr></tbody></table>
Ahmed R. Benchemsi
Tel Quel
 
Re : Etat de roi

Quelqu'un a dit un jour " Il n'y a rien de plus irrésistible qu'une idée dont le temps est venu", personnellement je suis sincèrement convaincu que la monarchie apporte le pôle de stabilité dont le pays a besoin pour se développer et personne ne souhaite que le Maroc devienne comme l'Irak après Saddam, mais là cette armée de lèche-culs Y EN A MARRE, surtout que ces mauviettes seraient les premiers à cracher sur le roi s'il était destitué.
 
Re : Etat de roi

Quelqu'un a dit un jour " Il n'y a rien de plus irrésistible qu'une idée dont le temps est venu", personnellement je suis sincèrement convaincu que la monarchie apporte le pôle de stabilité dont le pays a besoin pour se développer et personne ne souhaite que le Maroc devienne comme l'Irak après Saddam, mais là cette armée de lèche-culs Y EN A MARRE, surtout que ces mauviettes seraient les premiers à cracher sur le roi s'il était destitué.


je suis vraimenet étonné de lire ce que tu écris, le rois apporte la stabilité:confused:, waw la tu me tue. waw j'ai plus rien à dire. tu parlais de léche-culs je me demande qu'est ce qu'on pourrait t'applait. l'hypocrise est une épidémie dans notre cher maroc. on léche le bot au roi et sa famille, on embrasse sa main, et on dit lah ibark f âmar sidi, et on parle en même temps de démocratie et liberté et de ...., vraiment il y a des gens qui ont le front dur. ( gan id bigenzi).
ar tufat
 
Re : Etat de roi

je suis vraimenet étonné de lire ce que tu écris, le rois apporte la stabilité:confused:, waw la tu me tue. waw j'ai plus rien à dire. tu parlais de léche-culs je me demande qu'est ce qu'on pourrait t'applait. l'hypocrise est une épidémie dans notre cher maroc. on léche le bot au roi et sa famille, on embrasse sa main, et on dit lah ibark f âmar sidi, et on parle en même temps de démocratie et liberté et de ...., vraiment il y a des gens qui ont le front dur. ( gan id bigenzi).
ar tufat
Non moi je suis un pragmatique tu crois que si la monarchie disparaît les militaires vont rester dans leur coin en disant " Vite appelons Ilaitmas et ses amis pour leur donner le pouvoir ". Moi je préfére un roi à une démocratie de partis à la con incapables de faire preuve de maturité politique.
 
Re : Etat de roi

Non moi je suis un pragmatique tu crois que si la monarchie disparaît les militaires vont rester dans leur coin en disant " Vite appelons Ilaitmas et ses amis pour leur donner le pouvoir ". Moi je préfére un roi à une démocratie de partis à la con incapables de faire preuve de maturité politique.

A Gma
Tu ne poses la question des alternatives pour défendre l'état actuelle.
L'état actuelle n'a pas besoin de ta défense, surtout pas si tu te considères comme "pragmatique".
Il serait selon moi plus intéressant de suggérer ce qu'on doit changer afin que le Maroc ne donne pas lieu à une intervention comme celle en Iraq.

Je vous souviens d'une liste de "dictatures en péril" qui circulait jadis: le Zaïre, l' Iraq, le Zimbabwe, La Lybie, Cuba... y figuraient.
Pas besoin de vous rappeler qu'est devenu ou qu'est entrain de devenir ces régimes.

La question à poser est donc: quelle est la force de gouvernance, la flexibilité des gens et de la société au Maroc pour faire face à cette menace.

La monarchie n'est qu'un élément (certain diront: un outil) dans cette discussion.

Tannemirt
 
Re : Etat de roi

A Gma
Tu ne poses la question des alternatives pour défendre l'état actuelle.
L'état actuelle n'a pas besoin de ta défense, surtout pas si tu te considères comme "pragmatique".
Il serait selon moi plus intéressant de suggérer ce qu'on doit changer afin que le Maroc ne donne pas lieu à une intervention comme celle en Iraq.

Je vous souviens d'une liste de "dictatures en péril" qui circulait jadis: le Zaïre, l' Iraq, le Zimbabwe, La Lybie, Cuba... y figuraient.
Pas besoin de vous rappeler qu'est devenu ou qu'est entrain de devenir ces régimes.

La question à poser est donc: quelle est la force de gouvernance, la flexibilité des gens et de la société au Maroc pour faire face à cette menace.

La monarchie n'est qu'un élément (certain diront: un outil) dans cette discussion.

Tannemirt
Je ne défends pas l'Etat je constate simplement que notre société civile n'a pas assez de maturité pour se diriger, dés qu'on donne du pouvoir à quelqu'un au Maroc il commence immédiatement à se lancer dans le clientélisme, la préférence familiale, tribale etc...Franchement. Le jour où il y aura du civisme chez nous alors on pourra en reparler, d'ailleurs vu les nouvelles générations débiles qui arrivent c'est pas gagné.
 
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