Kra Isallen : Dans un communiqué rendu public le 21 février 2005, sept membres du CA de l’IRCAM font savoir leur retrait de cet instance de l’institut royal. Il s’agit de MM. Abdelmalek Houcine Ousadden, Mohamed Boudhan, Hassane Banhakeia, Mohamed Ajaajaa, Mimoun Ighraz, Ali Bougrine et Ali Khadaoui.
Quelle est votre réaction ?
Mustapha Berhouchi : Les concernés prétendent qu’ils se sont retirés. Mais beaucoup croient qu’on les a plutôt retirés de la scène de l’IRCAM pour leur attribuer un autre rôle quelque part. Ils ne tarderont pas à tenter de réapparaître ! Pour le moment, ils sont dans les coulisses !
Certains observateurs disent de ces "démissionnaires" de l’institution royale qu’ils sont doublement courageux : courageux par ce qu’ils ont accepté de rejoindre l’Ircam, et puis encore plus courageux car ils l’ont quittée. Quel est votre commentaire ?
La collaboration n’a jamais été un acte courageux ! Et un collabo n’est qu’un collabo ! Tout ce qu’il fait est suspect. Un proverbe amazigh dit : "Ish’allel uh’ellal meqqar inna nniyt !" (Le menteur ment même quand il dit la vérité !)
A votre avis, cette "démission" affectera-t-elle l’Ircam ?
Cette "démission" est plutôt une conséquence de l’affection qui a déjà atteint l’IRCAM. C’est une affection congénitale. Elle est prévue par les concepteurs. Ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’est la rapidité avec laquelle l’anomalie allait se manifester. Ils ne s’attendaient pas à ce que l’IRCAM commence à se désagréger deux ans seulement après son "assemblage" !
Quelle suite peut-on imaginer à cette "démission" ?
La suite, ce sera la continuité de la désagrégation de l’IRCAM qui est condamné à avoir le même sort que le Haut Commissariat à l’Amazighité (H.C.A.) algérien dont on commence déjà à oublier l’existence. Ces deux institutions (présidentielle en Algérie et royale au Maroc !) sont dans l’impasse : elles ne peuvent ni satisfaire, ni neutraliser les revendications des Imazighen. Elles ne peuvent pas les satisfaire car elles ne sont pas faites pour cela ; elles ne sont conçues que pour essayer de les neutraliser. Et elles ne peuvent pas les neutraliser car on ne neutralise pas la volonté d’un peuple, surtout par les temps qui courent !
Et n’oublions pas que dans le passé les Phéniciens, les Vandales, les Romains et d’autres peuples-conquérants ont déjà tenté d’anéantir le peuple amazighe ! Mais des siècles plus tard, ces peuples ont disparu alors qu’Imazighen sont toujours là !
Propos recueillis par
Masin Ferkal.
www.tamazgha.fr
Quelle est votre réaction ?
Mustapha Berhouchi : Les concernés prétendent qu’ils se sont retirés. Mais beaucoup croient qu’on les a plutôt retirés de la scène de l’IRCAM pour leur attribuer un autre rôle quelque part. Ils ne tarderont pas à tenter de réapparaître ! Pour le moment, ils sont dans les coulisses !
Certains observateurs disent de ces "démissionnaires" de l’institution royale qu’ils sont doublement courageux : courageux par ce qu’ils ont accepté de rejoindre l’Ircam, et puis encore plus courageux car ils l’ont quittée. Quel est votre commentaire ?
La collaboration n’a jamais été un acte courageux ! Et un collabo n’est qu’un collabo ! Tout ce qu’il fait est suspect. Un proverbe amazigh dit : "Ish’allel uh’ellal meqqar inna nniyt !" (Le menteur ment même quand il dit la vérité !)
A votre avis, cette "démission" affectera-t-elle l’Ircam ?
Cette "démission" est plutôt une conséquence de l’affection qui a déjà atteint l’IRCAM. C’est une affection congénitale. Elle est prévue par les concepteurs. Ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’est la rapidité avec laquelle l’anomalie allait se manifester. Ils ne s’attendaient pas à ce que l’IRCAM commence à se désagréger deux ans seulement après son "assemblage" !
Quelle suite peut-on imaginer à cette "démission" ?
La suite, ce sera la continuité de la désagrégation de l’IRCAM qui est condamné à avoir le même sort que le Haut Commissariat à l’Amazighité (H.C.A.) algérien dont on commence déjà à oublier l’existence. Ces deux institutions (présidentielle en Algérie et royale au Maroc !) sont dans l’impasse : elles ne peuvent ni satisfaire, ni neutraliser les revendications des Imazighen. Elles ne peuvent pas les satisfaire car elles ne sont pas faites pour cela ; elles ne sont conçues que pour essayer de les neutraliser. Et elles ne peuvent pas les neutraliser car on ne neutralise pas la volonté d’un peuple, surtout par les temps qui courent !
Et n’oublions pas que dans le passé les Phéniciens, les Vandales, les Romains et d’autres peuples-conquérants ont déjà tenté d’anéantir le peuple amazighe ! Mais des siècles plus tard, ces peuples ont disparu alors qu’Imazighen sont toujours là !
Propos recueillis par
Masin Ferkal.
www.tamazgha.fr