Plus de proximité, de diversification et de débats. Tel est le credo de la SNRT qui ne perd pas de vue que son premier objectif est de renforcer à l’antenne la notion de service public. Une orientation vers un service public moderne et plus agressif qui devra se traduire via la programmation.«Plus de fictions, d’amazighité et d’émissions sur la femme». Le ton est donné par El Alami Khellouqui, directeur de la Programmation, car il s’agit de s’inscrire dans l’esprit des grandes mutations que connaît le pays. Des concepts de télé-réalité sont en cours d’étude. La nouvelle grille des programmes mettra l’accent sur les magazines de société. Les émissions pour enfants et documentaires scientifiques ne sont pas en reste. Ils occuperont aussi une place importante dans la nouvelle grille. De même que la femme. Selon un responsable, il s’agit d’un autre type d’émissions où l’accent sera mis sur les sujets qui préoccupent la femme et touchent à tous les aspects de sa vie au quotidien. Plus de 30% du budget sera affecté à la production nationale externalisée, donc aux agences de prod, comme le précise le cahier des charges. «Les maisons de production seront invitées à aller vers plus de professionnalisme et sortir de l’exécution», fait remarquer un responsable SNRT. Autrement dit, les émissions qui ne font pas d’audience seront condamnées à disparaître. Désormais, le téléspectateur aura droit à pas moins de six heures de production nationale par jour (diffusion originale). En gros, il pourra suivre au moins 15 téléfilms, 4 séries et 12 documentaires par mois, en plus d’émissions de service et de capsules. Concept qui séduit le public. En témoigne, le succès de l’émission «Stahlek bla ma Tahlek. Traduisez: consommez sans vous consumez» ou encore sur la culture maritime avec Mohamed El Bouanani, une référence en la matière.
Dans la nouvelle grille, la part des émissions religieuses sera revue à la hausse. De même que le créneau de la chanson qui se verra accorder au moins 4 heures d’antenne/jour.
Par ailleurs, une bonne place à l’amazigh avec la diffusion de 12 productions dramatiques.
Une chaîne amazigh verra également le jour sous la houlette de la SNRT dans quelques mois avec plus de téléfilms, théâtre, chants…
Sur ce créneau, indique un responsable, une plus grande implication de 2 M est souhaitée: «Il y a beaucoup de démagogie qui se fait au nom de la chaîne du peuple». Du coup, tout le monde veut avoir son droit à l’image: offices, ministères, parlement... La seconde chaîne est invitée à jouer pleinement son rôle en tant que service public. «Pourquoi la TVM est la seule à réserver l’antenne aux matchs du GNF, s’indigne-t-on à Dar Labrihi, alors que la deuxième chaîne se consacre à la diffusion de matchs européens?».