Extraits
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Il nous faut alors affirmer avec force que prétendre apprendre à lire et écrire à un enfant dans une langue qu’il ne parle pas, c’est tout simplement le condamner à l’analphabétisme. C’est ce qui explique que le taux d’analphabétisme atteint 85% en Haïti, dépasse 70% au Sénégal et flirte avec les 55% au Maroc.
Quelles transformations concrètes peut-on en effet attendre dans la société de l’entrée à l’école du breton, du basque, du corse, du créole ou… de l’amazigh? L’avenir social et professionnel des élèves en sera-t-il changé? Fort peu si une telle décision n’est pas accompagnée par une transformation en profondeur de la communication publique. Une école en langue maternelle n’ouvre à ses élèves qu’un avenir incertain si, au dehors, les journaux, les tribunaux et l’administration restent les domaines exclusivement réservés à la langue dominante. Ce serait faire d’une telle école un isolat identitaire, et cela constituerait au mieux une erreur, au pire une tromperie. La situation linguistique reflète la situation sociale; inégalités pour inégalités, injustices pour injustices.
Faire de l’amazigh la langue dans laquelle les enfants (dont c’est la langue maternelle) apprennent à lire et à écrire pour la première fois est une décision qui ne se discute même pas: c’est donner à près de la moitié des petits Marocains une chance d’échapper à l’analphabétisme.
Si l’on n’est pas prêt à modifier les rapports de pouvoir entre les langues à l’intérieur des structures sociales, économiques et culturelles, il faut savoir que l’utilisation de l’amazigh comme langue d’enseignement ne garantira en rien une meilleure intégration sociale et professionnelle des élèves.
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On se rend compte combien est vicieux le piège joué par le Makhzen qui veut donner l'ilusion d urespect de la culture amazighe, alors que sans un changement dans son intégration dans la société, elle restera condamnée à la disparition.
Il est bien clair que la poudre aux yeux que le Makhzen nous sert avec le pseudo-enseignement en continuant l'apartheid sur la culture amazigh dans toutes les strates de la société, n'est qu'une façon de nous endormir en attendant le coup fatal.