Des Fkihs tueurs de la mémoires amazighe

Merci chaleureusement Agerzam, Tinmirin rghanin bahra, pour cet article émouvant d'amazighité. Après un début de lecture difficile, on est vite pris par l'objectif de l'auteur, celui de mettre le doigt sur la grande catastrophe intellectuelle qui s'est abattu sur les Imazighens et qui les a réduits jusqu'à nos jours en un peuple coupé de ses racines, quoi qu'on en dise, intellectuellement pauvres.

Ce grand drame trouve l'une de ses causes dans cet agent hautement pathogène, le " talb", le " fqih", cet imbécile opportuniste, méchant et parasite qui a su utiliser son savoir religieux rudimentaire pour s'imposer auprès des Imazighens pour les culpabiliser, les complexer, les terroriser et les éloigner de leur culture, langue et identité.

Je n'oublierai jamais le talb de mon enfance, quand mes parents m'obligeaient à fréquenter la tagertilt de l'école coranique de mon quartier, les coups et les brimades reçus pour avoir hésité un seul instant dans la récitation d'une portion de sourate que je ne comprenais pas d'ailleurs, et surtout la terreur psychologique qu'il nous imposait, et qui s'est transformé en un complexe de crainte et de timidité indélibile.

Cette aventure m'est arrivé récemment, au Maroc, de retour d'ida ou Tanan à Agadir, dans une fourgonnette où nous étions serrés comme des sardines par un " voleur de places", devant, assis auprès du chauffeur, un taleb qui a parlé durant tout le trajet, trois heures durant, débitant son savoir religieux rudimentaire, critiquant, enseignant, priant le pardon et la grâce d'Allah toutes les dix minutes, et tous les voyageurs qui l'écoutaient religieusement et répondaient " amine"! J'étais énervé par son autorité et son charisme tout naturel sur ces pauvres bougres, je voulais réagir, intervenir mais tous les passagers auraient pris sa défense. tout naturellement, car c'est un taleb, déja il me regardait de travers car je ne disais pas " amine" et je n'avais pas récité la " fatiha" comme tout le monde. Et puis je le fusillais du regard, ce qui ne lui a pas échappé, car ces vermines sont de sacrés physionomistes, ils connaissent bien leur public de paysans; il voyait bien que j'étais un intrus.

Quand je vais au cimetière me recueillir sur les tombes de mes parents, cette engeance en djellabah blanche surgit de partout, s'imposant à vous que vous le désiriez ou non pour réciter à tue tête, tels des perroquets sans coeur ni esprit des sourates coraniques qui n'ont rien à voir avec vos états d'âme du moment. Aussitôt que je chasse l'un, qui ne comprend pas pourquoi, un autre rapplique dare- dare et vous oblige à vous mettre en colère, ne comprenant toujours pas la raison de tant de haine!

Les tolbas, les fqihs, ces spectres maléfiques qui sucent la moelle de l'âme amazighe, si j'étais un Mao ou un Pol Pot ( Dieu m'en préserve ), je les aurais tous expédiés en camp de travail forcé.
 
aksel a dit:
Merci chaleureusement Agerzam, Tinmirin rghanin bahra, pour cet article émouvant d'amazighité. Après un début de lecture difficile, on est vite pris par l'objectif de l'auteur, celui de mettre le doigt sur la grande catastrophe intellectuelle qui s'est abattu sur les Imazighens et qui les a réduits jusqu'à nos jours en un peuple coupé de ses racines, quoi qu'on en dise, intellectuellement pauvres.

Ce grand drame trouve l'une de ses causes dans cet agent hautement pathogène, le " talb", le " fqih", cet imbécile opportuniste, méchant et parasite qui a su utiliser son savoir religieux rudimentaire pour s'imposer auprès des Imazighens pour les culpabiliser, les complexer, les terroriser et les éloigner de leur culture, langue et identité.

Je n'oublierai jamais le talb de mon enfance, quand mes parents m'obligeaient à fréquenter la tagertilt de l'école coranique de mon quartier, les coups et les brimades reçus pour avoir hésité un seul instant dans la récitation d'une portion de sourate que je ne comprenais pas d'ailleurs, et surtout la terreur psychologique qu'il nous imposait, et qui s'est transformé en un complexe de crainte et de timidité indélibile.

Cette aventure m'est arrivé récemment, au Maroc, de retour d'ida ou Tanan à Agadir, dans une fourgonnette où nous étions serrés comme des sardines par un " voleur de places", devant, assis auprès du chauffeur, un taleb qui a parlé durant tout le trajet, trois heures durant, débitant son savoir religieux rudimentaire, critiquant, enseignant, priant le pardon et la grâce d'Allah toutes les dix minutes, et tous les voyageurs qui l'écoutaient religieusement et répondaient " amine"! J'étais énervé par son autorité et son charisme tout naturel sur ces pauvres bougres, je voulais réagir, intervenir mais tous les passagers auraient pris sa défense. tout naturellement, car c'est un taleb, déja il me regardait de travers car je ne disais pas " amine" et je n'avais pas récité la " fatiha" comme tout le monde. Et puis je le fusillais du regard, ce qui ne lui a pas échappé, car ces vermines sont de sacrés physionomistes, ils connaissent bien leur public de paysans; il voyait bien que j'étais un intrus.

Quand je vais au cimetière me recueillir sur les tombes de mes parents, cette engeance en djellabah blanche surgit de partout, s'imposant à vous que vous le désiriez ou non pour réciter à tue tête, tels des perroquets sans coeur ni esprit des sourates coraniques qui n'ont rien à voir avec vos états d'âme du moment. Aussitôt que je chasse l'un, qui ne comprend pas pourquoi, un autre rapplique dare- dare et vous oblige à vous mettre en colère, ne comprenant toujours pas la raison de tant de haine!

Les tolbas, les fqihs, ces spectres maléfiques qui sucent la moelle de l'âme amazighe, si j'étais un Mao ou un Pol Pot ( Dieu m'en préserve ), je les aurais tous expédiés en camp de travail forcé.
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-azul/salut
-j'hadére totalement a tes propos ,c'est grace a sette vermine que je ne pas peut aller a l'école moderne,
-car une vermine a reussi a convaincre mes parents que je resque de devenire chritien et il'onts cru a ça,- mes pauvres parents onts compris trop tard-----------ur nnix e imnni nnsen--- je le les haie (j'ai de l'haine pour eux-----
 
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