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Nous avons vu précédemment que les dialectes amazighes sont des géolectes, ils sont employés dans les espaces géographiques déterminés, le tarifite est en usage dans le Nord-Est, le tamazight est parlé grosso modo à travers le Maroc central et dans le Sud-Est, enfin le tachlhite est utilisé dans le Sud-Ouest et dans la région du Haut-Atlas occidental. Ces dialectes sont employés surtout dans les régions rurales par des populations locales et la diaspora amazighe dans les villes du Maroc et dans les centres industriels et minier d'Europe occidentale.
N'étant pas en situation de contact, ayant chacun son espace vital propore et intervenant dans des sous-champs spécifiques, les dialectes amazighes n'entrentiennent pas jusqu'ici de rapports conflictuels notables. Même dans les zones de contacts interdialectaux (tarifite-tamazighte, tamazighite-tachelhite), one peut pas parler de prédominance d'un dialecte sur l'autre puisqu'il se forme des parlers de transitions qui empruntent des items aux deux parlers de contact. La situation risque d'évoluer dans le contexte actuel de l'activité associative amazighe dans laquelle le degré de conscience culturelle et le dynamisme peuvent différer d'un groupe à l'autre.
L'observation du sous-champ de la culture amazighe fait ressortir que la tradition orale demeure dominante, voire généralisée à toutes les aires. Elle est toujours vivante dans les communautés rurales; les produits symboliques de la société rurale amazighophone connaissent cependant une phase de repli en raison de la concurrence des produits dominants, ceux qui viennent de la ville ou qui transitent par les médias. Cependant, l'on assiste à un mouvement de promotion interne de la culture amazighe, où la langue reçoit un intérêt particulier dans la recherche linguistique et la production littéraire, or ce que l'on remarque dans la situation actuelle, c'est que les publications réalisées dans le domaine amazighe sont la plupart rédigées dans le dialecte tachelhite.
Sur le plan de la diffusion des dialectes amazighes dans les agglomérations urbaines, il semble que le dialecte tachelhite constitue le dialecte qui a le plus large expansion en raison de l'exode rural massif des gens du Souss, qui ont tendance à s'installer en famille dans les différentes villes du Maroc pour exercer les emploi divers, dont principalement le commerce. Quant aux autres dialectes, on peut dire que leur aire d'extension se limite à leur environnement géographique imédiat, à savoir les agglomérations urbaines du Nord pour le tarifite ( Nador, Melilam Alhouceima, Tétouan, Tanger) et les villes du centre pour le Tamazighte (Meknès, Fès, Azrou, Khemisset, Khénifra)
A suivre
Source, société, langue et culture au Maroc, A. Boukous
N'étant pas en situation de contact, ayant chacun son espace vital propore et intervenant dans des sous-champs spécifiques, les dialectes amazighes n'entrentiennent pas jusqu'ici de rapports conflictuels notables. Même dans les zones de contacts interdialectaux (tarifite-tamazighte, tamazighite-tachelhite), one peut pas parler de prédominance d'un dialecte sur l'autre puisqu'il se forme des parlers de transitions qui empruntent des items aux deux parlers de contact. La situation risque d'évoluer dans le contexte actuel de l'activité associative amazighe dans laquelle le degré de conscience culturelle et le dynamisme peuvent différer d'un groupe à l'autre.
L'observation du sous-champ de la culture amazighe fait ressortir que la tradition orale demeure dominante, voire généralisée à toutes les aires. Elle est toujours vivante dans les communautés rurales; les produits symboliques de la société rurale amazighophone connaissent cependant une phase de repli en raison de la concurrence des produits dominants, ceux qui viennent de la ville ou qui transitent par les médias. Cependant, l'on assiste à un mouvement de promotion interne de la culture amazighe, où la langue reçoit un intérêt particulier dans la recherche linguistique et la production littéraire, or ce que l'on remarque dans la situation actuelle, c'est que les publications réalisées dans le domaine amazighe sont la plupart rédigées dans le dialecte tachelhite.
Sur le plan de la diffusion des dialectes amazighes dans les agglomérations urbaines, il semble que le dialecte tachelhite constitue le dialecte qui a le plus large expansion en raison de l'exode rural massif des gens du Souss, qui ont tendance à s'installer en famille dans les différentes villes du Maroc pour exercer les emploi divers, dont principalement le commerce. Quant aux autres dialectes, on peut dire que leur aire d'extension se limite à leur environnement géographique imédiat, à savoir les agglomérations urbaines du Nord pour le tarifite ( Nador, Melilam Alhouceima, Tétouan, Tanger) et les villes du centre pour le Tamazighte (Meknès, Fès, Azrou, Khemisset, Khénifra)
A suivre
Source, société, langue et culture au Maroc, A. Boukous