Déclaration de l’Université d’Hiver du Réseau Amazigh pour la Citoyenneté 2-3-4 févri

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Déclaration de l’Université d’Hiver du Réseau Amazigh pour la Citoyenneté 2-3-4 février 2007
lundi 12 février 2007 par reseauamazigh

Le Réseau Amazigh pour la Citoyenneté-Azetta, a tenu sa Première Université d’Hiver les 2,3 et 4 Février 2007 à Agadir sous le thème de « l’Université d’Hiver du Réseau Amazigh pour la Citoyenneté, un espace de discussion, de dialogue et de formation. Pour une Amazighité forte et militante ». Après l’annonce du plan d’action d’Azetta pour l’année 2007 en rapport à la lutte contre toutes les formes de discrimination à l’égard de tamazight et l’étude des questions organisationnelles et idéologiques ; et après avoir passé en revue la situation générale et les circonstances difficiles dont passe le Mouvement Amazigh dans sa relation avec l’ensemble des questions de la société, les participants à cette Université d’Hiver soulignent ce qui suit :

Yan : soulignent :

La continuité de la dominance d’une mentalité traditionnelle conservatrice panarabiste basée sur l’élimination des revendications légales des Imazighen ;

Instauration d’une pensée individualiste et la tentation d’exterminer et d’avorter toute initiative qui vise à statuer une diversité culturelle conformément à l’identité du peuple marocain ;

L’absence de toute signalisation des drames commis sur les Imazighen dans les deux rapports relatifs aux recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation et à l’évaluation de l’Etat pour son expérience sur ce qu’on a appelé cinquante années de développement humain.


Sin : Confirment :

La politique de l’Etat sur les plans économique, social et culturel, appliquée au Maroc depuis 1956 n’a engendré que :

la prise des terres des paysans et des institutions économiques par les alliés de la colonisation et par la bourgeoisie régressive, ce qui a engendré la destruction de tout ce qui a resté de la structure sociale des Imazighen et a retardé son développement naturel sous prétexte de nationalisme et de l’indépendance ;

la dominance idéologique à travers l’application du dahir relatif à l’arabisation et à des programmes scolaires et de toutes les institutions publiques qui constitue un plan d’éradication de l’identité amazighe ;

des gouvernements qui se sont succédés ont exercé des politiques profondes dont les résultats sont :

une couche sociale bâtie sur des liens familiaux monopolise toutes les richesses du pays et jouit individuellement de la prise de décisions politiques et économiques à la place de tout le peuple marocain ;

Généralisation de la pauvreté et enclavement des régions qui ont connu des initiatives de réaction contre les politiques de l’exclusion (Tata, Ifni, Ouelmès, Rif…) ;

Augmentation des taux de chômage à cause des expulsions multiples des ouvriers, de l’interdiction du travail syndical et de l’absence d’emplois garantissant la dignité humaine.

La migration involontaire de millions de marocains vers les périphéries pauvres des villes marocaines et européennes en l’absence d’aucune vision objective qui puisse traiter les effets néfastes engendrés par ce fléau.

Violation des droits de la femme par un code de la famille qui ne répond guère aux revendications intégrales du mouvement amazigh et du mouvement luttant pour les droits humais en général ;

Répression des libertés publiques dont le droit à se rassembler et à constituer des associations à travers l’interdiction des rassemblements et des poursuites judiciaires contre des militants des droits humains (interdiction du congrès national du Parti Démocratique Amazigh Marocain à Marrakech, Association des diplômés chômeurs à Imi Ugadir, mouvement contestataire à Ifni…) ;

Krad : compte tenu de ces constats, nous appelons :

Les composants du mouvement amazigh et tous les démocrates à mieux s’organiser et consolider la demande de l’officialisation de la langue et identité amazighe dans une constitution laïque, démocratique, fédéral et séparant clairement les autorités ;

L’Etat marocain à appliquer et à approuver et ratifier les conventions et déclarations internationales en matière des droits humains ;

A retirer les engagements internationaux et régionaux construits sur des fondements ethniques, raciaux ou religieux, et chercher des alternatives géostratégiques qui favorise le bien être de tous les marocains ;

A faire participer le composant amazigh dans toute solution pour la question du Sahara qui reste une partie intégrante de la terre de Tamazgha ;

A cesser de falsifier la volonté du peuple et faire à ce que les institutions législatives, exécutives et élues jouissent de vrais pouvoirs garantis par des élections respectant les critères internationaux à savoir la liberté, la transparence et la crédibilité ;

Enfin, AZETTA salue chaleureusement toutes les participantes et participants à cette première Université d’Hiver pour leur esprit de responsabilité et de discipline, et appelle toutes les militantes et militants à adhérer à la dynamique du militantisme amazigh et à s’organiser autour du mouvement amazigh pour affronter les nouveaux défis qui se posent et pour réussir les perspectives de l’avenir

source : www.reseauamazigh.org
 
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