En Libye cette fois, le colonel Khadafi vient de prendre une initiative qui inspire des réflexions à la presse allemande. La Frankfurter Allgemeine Zeitung parle de la dernière surprise créée par le guide de la révolution libyenne. Cette surprise, c’est l’ouverture de son régime vis-à-vis des Berbères du pays. Une minorité qui est principalement établie dans le nord-ouest de la Libye et qui depuis l’indépendance du pays en 1951 n’existait pas officiellement. L’Etat a tenté de lui imposer sa langue et sa culture arabes. La culture berbère était opprimée. Or, poursuit le journal, voilà que depuis peu les Berbères sont autorisés à afficher leur identité. Khadafi l’a permis. Sous la houlette de son fils Saif al Islam, des fêtes et des manifestations culturelles berbères sont encouragées. Un débat a été ouvert sur l’utilisation de la langue berbère, le tamazigh. Si les choses continuent à évoluer dans ce sens, le berbère pourrait bientôt être enseigné et étudié dans les universités libyennes comme il l’est déjà ailleurs en Afrique du nord, principalement au Maroc. Et le journal de se demander si, en vieillissant, Khadafi se transforme en libéral.
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