Depuis que Hassan II a parlé de son goût pour les Landers allemands, la question revient à chaque fois qu'il est question d'autonomie du Sahara : le reste du Maroc devra-t-il, par souci d'homogénéité, être découpé de la même manière ? Le Rif, le Souss, l'Oriental et les autres deviendront-elles, elles aussi, des régions autonomes ? Autrement dit : allons-nous vers un Etat fédéral comme l'Allemagne ou les Etats-Unis ?
Au ministère de l'Intérieur, la réponse est claire : rien ne nous y oblige. Le futur statut du Sahara, si le Maroc et le Polisario parviennent à un accord, sera plus comparable à celui des régions espagnoles. L'Andalousie y a un statut particulier, différent de celui de la Catalogne, lui-même différent des autres régions espagnoles, dont certaines n'ont aucun statut d'autonomie. Autrement dit : chaque région a le statut que l'Histoire et la politique lui ont forgé, et il n'y a aucune obligation de duplication. C'est donc ainsi que se justifiera la future réforme constitutionnelle qui intégrera le statut particulier du Sahara, s'il est mis en place un jour.
Si c'est le cas, ceci dit, rien n'empêchera les populations des autres régions de réclamer, elles aussi, des avantages particuliers. C'est sans doute pour éviter une future “fièvre autonomiste” que les oracles du ministère de l'Intérieur prédisent une politique de “déconcentration très poussée” dans les régions. Mais d'abord, on n'est pas obligé d'y croire, et ensuite, quand bien même ce serait le cas, aucune autre région n'obtiendrait des avantages aussi poussés que le futur Sahara autonome… pour la simple raison qu'aucune autre région n'a connu de guerre, ni ne s'est retrouvée au centre d'inextricables tractations internationales. En clair : il y aura le Sahara autonome, et le reste. Injuste ? Peut-être, mais comme le dit un diplomate de haut rang, non sans sagesse : “C'est le prix à payer pour régler un problème international qui nous empoisonne la vie depuis 30 ans."
Dossier complet sur cette question : http://www.telquel-online.com/269/couverture_269_1.shtml
Au ministère de l'Intérieur, la réponse est claire : rien ne nous y oblige. Le futur statut du Sahara, si le Maroc et le Polisario parviennent à un accord, sera plus comparable à celui des régions espagnoles. L'Andalousie y a un statut particulier, différent de celui de la Catalogne, lui-même différent des autres régions espagnoles, dont certaines n'ont aucun statut d'autonomie. Autrement dit : chaque région a le statut que l'Histoire et la politique lui ont forgé, et il n'y a aucune obligation de duplication. C'est donc ainsi que se justifiera la future réforme constitutionnelle qui intégrera le statut particulier du Sahara, s'il est mis en place un jour.
Si c'est le cas, ceci dit, rien n'empêchera les populations des autres régions de réclamer, elles aussi, des avantages particuliers. C'est sans doute pour éviter une future “fièvre autonomiste” que les oracles du ministère de l'Intérieur prédisent une politique de “déconcentration très poussée” dans les régions. Mais d'abord, on n'est pas obligé d'y croire, et ensuite, quand bien même ce serait le cas, aucune autre région n'obtiendrait des avantages aussi poussés que le futur Sahara autonome… pour la simple raison qu'aucune autre région n'a connu de guerre, ni ne s'est retrouvée au centre d'inextricables tractations internationales. En clair : il y aura le Sahara autonome, et le reste. Injuste ? Peut-être, mais comme le dit un diplomate de haut rang, non sans sagesse : “C'est le prix à payer pour régler un problème international qui nous empoisonne la vie depuis 30 ans."
Dossier complet sur cette question : http://www.telquel-online.com/269/couverture_269_1.shtml