massinissa1982
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"L'un des phénomènes que l'on peut retenir de l'année 2007, c'est incontestablement l'émergence et la multiplication des hold-up de banques.
Le 17 août, c'est une agence de Casablanca qui est visée. Le 31 août, c'est une agence de la capitale du Détroit qui est convoitée. Le 11 septembre dernier, c'est une agence de la Colombe Blanche que deux individus tentent de dévaliser Après Casablanca, Tanger, Nador, Rabat, Tétouan, c'était donc au tour de Mohammedia de défrayer la chronique pour la fin de l'année 2007 Des individus, visages cagoulés, se sont introduits dans une agence bancaire d'Attijariwafa bank pour prendre la poudre d'escampette avec la somme de 169.000 DH Quelques jours plus tard, le 20 décembre, sept individus sont enfin interpellés, tous membres du même gang. Une arrestation qui permet de mettre des noms et visages sur une bande de criminels qui a créé la psychose dans les milieux de la banque et des établissements de transfert de fonds. Les portraits dressés sont à la hauteur des braquages de banque.
Les interpellés sont en effet loin d'être des novices en la matière. Le chef du groupe, la quarantaine, dénommé Mimoun serait un ancien résident en Italie où son casier judiciaire n'est pas resté vierge : il aurait été refoulé au Maroc après avoir purgé une peine de prison. Deux autres membres, Mohamed Ouchen et Khalid Bakkal, étaient d'anciens employés de banque de la ville d'Oujda. Anciens, car tous deux avaient été arrêtés puis inculpés pour détournement de fonds et falsification en 2005. Ils ont été relâchés en 2007 pour recommencer de plus belle Pour les proches et connaissances de K. Bakkal que nous avons pu rencontrer, c'est la stupéfaction mais, disent-ils, rien d'étonnant lorsqu'on connaît ses antécédents. Un jeune homme qui avait un emploi fixe mais qui a préféré jouer dans « la cour des grands malfaiteurs».
Le tableau des braquages est digne des plus grands films de western : cagoules, armes, couteaux, Les victimes sont menacées et ligotées et bien entendu . les criminels repartent avec le butin ! C'est incontestable, les braquages de banques dans les règles de l'art, semblent prendre de l'ampleur dans notre pays, devenir une méthode qui occulte les vols à l'arraché et faire des adeptes. « La réussite des braquages de banques poussent d'autres criminels, pour la plupart, des amateurs, à recourir à cette technique C'est de l'argent facile Pour certains jeunes désoeuvrés, il s'agit de rafler un magot sans problème. Il suffit de rentrer dans une banque et de se servir ( ) », nous confiera un directeur d'agence bancaire. C'était le cas en septembre dernier quand deux jeunes, seize et dix-neuf ans, armés, se sont improvisés braqueurs de banques à Tétouan. Leur amateurisme en la matière les a trahis. La police interviendra sans qu'aucun coffre ne soit ouvert
C'est un fait, si les banques sont de plus en plus convoitées, c'est avant tout pour la facilité d'accès dans les différents établissements. Il semble qu'il soit facile de dévaliser une banque et beaucoup d'amateurs ne font pas la sourde oreille. L'élément qui interpelle est la technique employée : ce sont des armes à feu qui sont désormais introduites en toute impunité dans les établissements. Ce qui remet sérieusement en cause les systèmes de sécurité, parfois inexistants, dans des agences bancaires par lesquelles transitent des fonds importants Les portiques de sécurité, les agents de protection et les vidéos de surveillance qui permettraient d'appréhender ce genre d'individus restent un luxe. Et au-delà des fonds et devises, c'est la sécurité du personnel et des clients des banques qui est mise sur la sellette. Les agences en périphérie, les plus menacées, restent très mal protégées. Le désoeuvrement, la misère, la drogue sont autant de causes qui pourraient pousser d'autres personnes à se servir à la source ! La banque deviendrait la cible privilégiée de tout individu en manque d'argent et muni d'un simple couteau pour qui le braquage serait plus lucratif qu'un vol de téléphone portable ! Face aux tentatives d'appentis braqueurs, elle pourrait également être une source de financement pour des groupes criminels plus organisés dont le seul dessein serait de perpétrer des actes terroristes «La banque n'est plus un lieu que l'on sacralise». On nous le répètera dans les différentes agences où la question des hold-up a été posée. Entendez par là qu'on y rentre aujourd'hui « comme dans un moulin ». Depuis cette recrudescence de braquages, les employés de banque vivent dans la peur à la vue de toute personne qui semble étrangère à l'établissement Alors, oui à l'ouverture et à la politique de proximité des établissements bancaires, mais les systèmes de sécurité dissuasifs doivent suivre le mouvement ."
Source : libération.
Le 17 août, c'est une agence de Casablanca qui est visée. Le 31 août, c'est une agence de la capitale du Détroit qui est convoitée. Le 11 septembre dernier, c'est une agence de la Colombe Blanche que deux individus tentent de dévaliser Après Casablanca, Tanger, Nador, Rabat, Tétouan, c'était donc au tour de Mohammedia de défrayer la chronique pour la fin de l'année 2007 Des individus, visages cagoulés, se sont introduits dans une agence bancaire d'Attijariwafa bank pour prendre la poudre d'escampette avec la somme de 169.000 DH Quelques jours plus tard, le 20 décembre, sept individus sont enfin interpellés, tous membres du même gang. Une arrestation qui permet de mettre des noms et visages sur une bande de criminels qui a créé la psychose dans les milieux de la banque et des établissements de transfert de fonds. Les portraits dressés sont à la hauteur des braquages de banque.
Les interpellés sont en effet loin d'être des novices en la matière. Le chef du groupe, la quarantaine, dénommé Mimoun serait un ancien résident en Italie où son casier judiciaire n'est pas resté vierge : il aurait été refoulé au Maroc après avoir purgé une peine de prison. Deux autres membres, Mohamed Ouchen et Khalid Bakkal, étaient d'anciens employés de banque de la ville d'Oujda. Anciens, car tous deux avaient été arrêtés puis inculpés pour détournement de fonds et falsification en 2005. Ils ont été relâchés en 2007 pour recommencer de plus belle Pour les proches et connaissances de K. Bakkal que nous avons pu rencontrer, c'est la stupéfaction mais, disent-ils, rien d'étonnant lorsqu'on connaît ses antécédents. Un jeune homme qui avait un emploi fixe mais qui a préféré jouer dans « la cour des grands malfaiteurs».
Le tableau des braquages est digne des plus grands films de western : cagoules, armes, couteaux, Les victimes sont menacées et ligotées et bien entendu . les criminels repartent avec le butin ! C'est incontestable, les braquages de banques dans les règles de l'art, semblent prendre de l'ampleur dans notre pays, devenir une méthode qui occulte les vols à l'arraché et faire des adeptes. « La réussite des braquages de banques poussent d'autres criminels, pour la plupart, des amateurs, à recourir à cette technique C'est de l'argent facile Pour certains jeunes désoeuvrés, il s'agit de rafler un magot sans problème. Il suffit de rentrer dans une banque et de se servir ( ) », nous confiera un directeur d'agence bancaire. C'était le cas en septembre dernier quand deux jeunes, seize et dix-neuf ans, armés, se sont improvisés braqueurs de banques à Tétouan. Leur amateurisme en la matière les a trahis. La police interviendra sans qu'aucun coffre ne soit ouvert
C'est un fait, si les banques sont de plus en plus convoitées, c'est avant tout pour la facilité d'accès dans les différents établissements. Il semble qu'il soit facile de dévaliser une banque et beaucoup d'amateurs ne font pas la sourde oreille. L'élément qui interpelle est la technique employée : ce sont des armes à feu qui sont désormais introduites en toute impunité dans les établissements. Ce qui remet sérieusement en cause les systèmes de sécurité, parfois inexistants, dans des agences bancaires par lesquelles transitent des fonds importants Les portiques de sécurité, les agents de protection et les vidéos de surveillance qui permettraient d'appréhender ce genre d'individus restent un luxe. Et au-delà des fonds et devises, c'est la sécurité du personnel et des clients des banques qui est mise sur la sellette. Les agences en périphérie, les plus menacées, restent très mal protégées. Le désoeuvrement, la misère, la drogue sont autant de causes qui pourraient pousser d'autres personnes à se servir à la source ! La banque deviendrait la cible privilégiée de tout individu en manque d'argent et muni d'un simple couteau pour qui le braquage serait plus lucratif qu'un vol de téléphone portable ! Face aux tentatives d'appentis braqueurs, elle pourrait également être une source de financement pour des groupes criminels plus organisés dont le seul dessein serait de perpétrer des actes terroristes «La banque n'est plus un lieu que l'on sacralise». On nous le répètera dans les différentes agences où la question des hold-up a été posée. Entendez par là qu'on y rentre aujourd'hui « comme dans un moulin ». Depuis cette recrudescence de braquages, les employés de banque vivent dans la peur à la vue de toute personne qui semble étrangère à l'établissement Alors, oui à l'ouverture et à la politique de proximité des établissements bancaires, mais les systèmes de sécurité dissuasifs doivent suivre le mouvement ."
Source : libération.