Association des Travailleurs Maghrébins de France

aksel

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<TABLE cellSpacing=0 cellPadding=0 border=0 Cleaned="BORDER-COLLAPSE: collapse;"><TBODY><TR height=96 Cleaned="HEIGHT: 71.85pt;"><TD vAlign=top width=491 height=96 Cleaned="BORDER-RIGHT: windowtext 0.5pt solid;BORDER-TOP: windowtext 0.5pt solid;BORDER-LEFT: medium none;BORDER-BOTTOM: windowtext 0.5pt solid;HEIGHT: 71.85pt;">Association des Travailleurs Maghrébins de France
10, rue AFFRE 75018 – Paris
Tél. : 01.42.55.91.<WBR>82 / fax : 01.42.52.60.<WBR>61
E.mail : national@atmf.<WBR>org
Site : www.atmf.org
</TD></TR></TBODY></TABLE>


Conseil consultatif des droits de l’homme au Maroc <O></O>
Groupe de travail - Migrants-<O></O>
Place Achouhada, <O></O>
BP 1341, 10001 Rabat – Maroc<O></O>
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Paris, le 30 mai 2007
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Objet : Notre non participation au séminaire du 02 et 03 juin 2007


Madame, Monsieur,
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A quelques jours du délai imparti au CCDH pour remettre au Roi le rapport sur une vision de la politique migratoire et des outils à mettre en place tel que le Conseil Supérieur de la Communauté marocaine, le CCDH a adressé une invitation nominative à Monsieur Ali EL BAZ, coordinateur national de notre association, le conviant à participer au séminaire du 02 et 03 juin.
Lors de notre rencontre nationale organisée, le 26,27 et 28 mai à Aix en Provence, les militantes et les militants de l’ATMF ont pris la décision de ne pas participer à ce séminaire et d’adresser au CCDH ce courrier expliquant les motivations de ce choix.
Tout d’abord, nous regrettons la démarche adoptée par le CCDH qui a privilégié le travail avec les personnes et non avec des instances démocratiquement élues, ce qui en dit long sur les lacunes qui ont jalonné cette consultation dès son début.
Au départ de ce processus, le CCDH a prôné une méthodologie basée sur la concertation avec les concernés. Il a en fin de compte, péché par des manquements graves, puisqu’à ce jour les associations les plus anciennes de l’immigration marocaines (AMF, ATMF, ASDHOM) et les plus dynamiques dans la défense des droits des Marocains en France n’ont pas été consultées ni sur le plan local, ni national.
Cela est également vrai pour les trois séminaires qui ont eu lieu au Maroc.
Notons par ailleurs l’absence des espaces promis tels que les forums de discussion ou les tables rondes à la télé ou à la radio.
Au lieu de se pencher sur les réalités vécues par les marocains de l’étranger, et d’analyser les besoins de ces citoyens pour y apporter des réponses adéquates, le groupe de travail a fait le choix de biaiser le débat et de l’orienter de façon à ce qu’en soit exclue une réelle confrontation des pointes de vue.
La meilleure illustration de ce choix est le séminaire qui aura lieu les 02 et 03 juin 2007. Cette rencontre sera l’occasion d’une discussion sur la citoyenneté et la participation. Or, ainsi que le montre la feuille de cadrage, il s’agira en fait d’une réflexion sur «comment continuer à être le National de sa nation d’origine sans perturber, voir remettre en cause le processus d’insertion dans le pays de résidence» ou encore «comment apaiser les relations diplomatiques entre les deux Etats?» et «comment rassurer à la fois les populations et les Etats?»
Ces interrogations Kafkaïennes ne sont à priori posées qu’aux Marocains, alors que l’actualité récente nous montre que des français ont voté au Maroc pour la présidentielle, que les Algériens de France ont voté le 17 mai pour les législatives en Algérie …etc.
Cette situation est paradoxale pour le Maroc qui a ratifié la convention des nations unies pour les migrants, qui dans son article 41 stipule que «les migrants ont le droit de prendre part aux affaires publiques de leurs Etats d’origine, de voter et d’être élus au cours des élections organisées par ces Etats (…) Les Etats doivent faciliter l’exercice de ces droits». C’est aussi en contradiction avec la constitution qui préconise que tous les citoyens sont égaux quel que soit leur lieu de résidence.
Une structure de droits de l’Homme telle que le CCDH doit utiliser dans sa réflexion comme dans sa préoccupation les instruments de droits de l’Homme et non participer à les restreindre ou à les remettre en cause.
D’autre part, il nous semble que les séminaires ou les pseudo concertations ont ressemblé plus à un catalogue de récriminations qu’à un espace démocratique de réflexion globale sur l’immigration marocaine.
En effet, tout a été fait pour évacuer les préoccupations quotidiennes des citoyens marocains de l’extérieur et la façon la plus efficace de faire entendre leurs voix authentiques et représentatives.
La montagne va accoucher d’une souris : Nous sommes exclus de facto du droit de vote et d’éligibilité pour 2007 et le dossier migratoire continuera à être géré par une kyrielle de fondations, ministères, conseils …
La finalité de cette démarche va porter, hélas, sur le haut conseil et la distribution des sièges qui en découle.
Le CCDH a encore une fois raté sa vocation. Après le rapport ahurissant et inacceptable sur les évènements de Ceuta et Melilla, cette instance s’est décrédibilisée tout au long de ce processus par l’opacité de sa démarche qui se traduit par l’absence de critère de la composition du groupe, par le clientélisme dans ses invitations et l’absence d’une vision due à l’amateurisme de ses initiateurs.
Il serait cocasse de voir comment cette instance qui justifie les expulsions, excuse les crimes perpétrés à l’encontre de migrants subsahariens, trouve les moyens pour défendre les immigrés marocains.
Nous nous excusons de ne pas être parmi vous car nous refusons de cautionner cette démarche. Nous n’acceptons pas de participer à un processus qui crée plus d’illusions au sein de la communauté et qui n’apportera pas de réponses à ses préoccupations et à ses aspirations.
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Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos meilleurs sentiments


Pour l’ATMF
Fouzia Maqsoud, Présidente
 
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