http://www.lematin.ma/Journal/Article.asp?idr=soc&idsr=aan&id=74450
709.155 bénéficiaires pour l'année scolaire 2006/2007
C'est avec une grande fierté que les élèves brillants, jeunes et moins jeunes, des cours d'alphabétisation ont reçu jeudi à Rabat des prix de mérite.
Cette année, ils sont quelque 709.155 personnes à fêter dans une ambiance de joie la fin de leur année scolaire 2006/2007.
Le destin de la plupart d'entre eux a pris dorénavant un autre chemin, celui de la réussite. Le témoignage de l'enfant Saïda Sbaï, lors de la cérémonie de fin d'année, est émouvant. En dépit de tous les obstacles, elle a pu après sept ans, retrouver les bancs de l'école et décrocher son certificat des études primaires grâce aux efforts de la société civile.
A partir de la prochaine rentrée scolaire, elle suivra ses études dans un collège à Tétouan.
Comme Saïda, nombreux sont les enfants à qui on a accordé une deuxième chance pour pouvoir vivre dignement
au sein de la société.
Par le passé, le rythme d'alphabétisation était long. Récemment, on est passé à une vitesse supérieure. En effet, le total des bénéficiaires depuis la création du secrétariat d'Etat chargé de l'Alphabétisation et de l'Education non formelle a atteint 2 millions 600 mille, dépassant ainsi d'un demi million le nombre réalisé au cours des vingt années précédant le programme.
Quoiqu'ils soient nombreux à bénéficier des cours d'alphabétisation, ils restent encore des millions de Marocains analphabètes. 38,45 % est le taux d'analphabétisme actuel de la population marocaine âgée de 10 ans et plus. Le fléau hypothèque l'avenir du Maroc. Si beaucoup a été réalisé dans ce domaine, beaucoup reste
à faire.
Pour le secrétaire d'Etat chargé de l'Alphabétisation et de l'Education non formelle, Anis Birou, le Maroc peut d'ici quelques années éradiquer le fléau avec l'implication personnelle de tout un chacun. Le processus doit être irréversible pour, enfin, pouvoir réussir et arpenter facilement le chemin du développement économique et social.
Depuis quelques années, on procède à un traitement préventif pour lutter contre l'abandon scolaire à travers la création des cellules de veille au sein des écoles pour identifier les difficultés et les problèmes qui entravent le bon déroulement de ce programme.
Le plus grand effort a été fourni lors des dernières années. Le nombre des bénéficiaires est passé de 181.000 en 1998/99 à 655.478 en 2005/06 pour atteindre cette année plus de 700.000. Durant huit années, on a pu alphabétiser trois millions de personnes dont plus de deux millions au cours des quatre dernières années.
Selon les statistiques internationales, le Maroc compte parmi les douze pays qui regroupent les trois quarts (3/4) des adultes analphabètes dans le monde. Ce constat est alarmant. Il a été souligné par le rapport mondial de suivi de l'éducation pour tous de 2006. Notre pays partage cette situation désavantageuse avec l'Inde, la Chine, le Bangladesh, le Pakistan, le Nigeria, l'Indonésie, l'Egypte, le Brésil, l'Iran et le Congo.
Le secrétaire d'Etat chargé de l'Alphabétisation et de l'Education non formelle pense que le Maroc est capable de relever le défi d'ici le délai fixé et même avant. L'éradication totale de ce fléau est prévue pour 2015.
A l'heure actuelle, les programmes d'alphabétisation ne se fixent pas seulement qu'un objectif quantitatif. «On veut professionnaliser la lutte contre l'analphabétisme par une meilleure maîtrise des programmes, une meilleure présence sur le terrain, une bonne qualité des programmes…Il a fallu revoir les programmes, les retravailler en fonction des attentes des bénéficiaires et travailler sur les hommes et femmes qui transmettent ce savoir. On a aussi travaillé sur le contrôle, l'audit, l'évaluation, l'organisation, le système d'information», expliquent les responsables du programme.
Le défi est de taille !
REPÈRES
Indicateurs
> Le programme général accueille 21 % des bénéficiaires
> Les secteurs gouvernementaux reçoivent 34,1 % des inscrits
> Les associations enregistrent 43,8 % des bénéficiaires
> Le secteur privé n'accueille que 0,7 % des bénéficiaires
> 81,6 % des bénéficiaires sont des femmes
> 190.941 enfants bénéficiaires de l'éducation non formelle
Jihane Gattioui | LE MATIN
709.155 bénéficiaires pour l'année scolaire 2006/2007
C'est avec une grande fierté que les élèves brillants, jeunes et moins jeunes, des cours d'alphabétisation ont reçu jeudi à Rabat des prix de mérite.
Cette année, ils sont quelque 709.155 personnes à fêter dans une ambiance de joie la fin de leur année scolaire 2006/2007.
Le destin de la plupart d'entre eux a pris dorénavant un autre chemin, celui de la réussite. Le témoignage de l'enfant Saïda Sbaï, lors de la cérémonie de fin d'année, est émouvant. En dépit de tous les obstacles, elle a pu après sept ans, retrouver les bancs de l'école et décrocher son certificat des études primaires grâce aux efforts de la société civile.
A partir de la prochaine rentrée scolaire, elle suivra ses études dans un collège à Tétouan.
Comme Saïda, nombreux sont les enfants à qui on a accordé une deuxième chance pour pouvoir vivre dignement
au sein de la société.
Par le passé, le rythme d'alphabétisation était long. Récemment, on est passé à une vitesse supérieure. En effet, le total des bénéficiaires depuis la création du secrétariat d'Etat chargé de l'Alphabétisation et de l'Education non formelle a atteint 2 millions 600 mille, dépassant ainsi d'un demi million le nombre réalisé au cours des vingt années précédant le programme.
Quoiqu'ils soient nombreux à bénéficier des cours d'alphabétisation, ils restent encore des millions de Marocains analphabètes. 38,45 % est le taux d'analphabétisme actuel de la population marocaine âgée de 10 ans et plus. Le fléau hypothèque l'avenir du Maroc. Si beaucoup a été réalisé dans ce domaine, beaucoup reste
à faire.
Pour le secrétaire d'Etat chargé de l'Alphabétisation et de l'Education non formelle, Anis Birou, le Maroc peut d'ici quelques années éradiquer le fléau avec l'implication personnelle de tout un chacun. Le processus doit être irréversible pour, enfin, pouvoir réussir et arpenter facilement le chemin du développement économique et social.
Depuis quelques années, on procède à un traitement préventif pour lutter contre l'abandon scolaire à travers la création des cellules de veille au sein des écoles pour identifier les difficultés et les problèmes qui entravent le bon déroulement de ce programme.
Le plus grand effort a été fourni lors des dernières années. Le nombre des bénéficiaires est passé de 181.000 en 1998/99 à 655.478 en 2005/06 pour atteindre cette année plus de 700.000. Durant huit années, on a pu alphabétiser trois millions de personnes dont plus de deux millions au cours des quatre dernières années.
Selon les statistiques internationales, le Maroc compte parmi les douze pays qui regroupent les trois quarts (3/4) des adultes analphabètes dans le monde. Ce constat est alarmant. Il a été souligné par le rapport mondial de suivi de l'éducation pour tous de 2006. Notre pays partage cette situation désavantageuse avec l'Inde, la Chine, le Bangladesh, le Pakistan, le Nigeria, l'Indonésie, l'Egypte, le Brésil, l'Iran et le Congo.
Le secrétaire d'Etat chargé de l'Alphabétisation et de l'Education non formelle pense que le Maroc est capable de relever le défi d'ici le délai fixé et même avant. L'éradication totale de ce fléau est prévue pour 2015.
A l'heure actuelle, les programmes d'alphabétisation ne se fixent pas seulement qu'un objectif quantitatif. «On veut professionnaliser la lutte contre l'analphabétisme par une meilleure maîtrise des programmes, une meilleure présence sur le terrain, une bonne qualité des programmes…Il a fallu revoir les programmes, les retravailler en fonction des attentes des bénéficiaires et travailler sur les hommes et femmes qui transmettent ce savoir. On a aussi travaillé sur le contrôle, l'audit, l'évaluation, l'organisation, le système d'information», expliquent les responsables du programme.
Le défi est de taille !
REPÈRES
Indicateurs
> Le programme général accueille 21 % des bénéficiaires
> Les secteurs gouvernementaux reçoivent 34,1 % des inscrits
> Les associations enregistrent 43,8 % des bénéficiaires
> Le secteur privé n'accueille que 0,7 % des bénéficiaires
> 81,6 % des bénéficiaires sont des femmes
> 190.941 enfants bénéficiaires de l'éducation non formelle
Jihane Gattioui | LE MATIN