APARTHEID : droit à l'info en Tamazight !

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idir

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[size=medium][color=FF0000]Droit à l'information en votre propre langue, mais pas pour les imazighn:[/color][/size]

Publiées en arabe dialectal et en langue française : Sept bandes dessinées pour expliquer le Code de la famille

20050803-s-Moudawana.jpg


http://www.lematin.ma/journal/article.asp?id=soc&ida=50767


[ Edité par agerzam le 4/8/2005 11:19 ]
 
où sont nos grandes associations nationales Tamaynut et l'AMREC? c'est comme celles-ci qui peuvent faire ce travail si leurs chefs pensent encore à tachelhit!
peut-être qu'ils ont perdu le courage en se mettant au service de l'IRCAM. Alors, cet institut possédant des milliards doit-il faire quelque chose?
Ou bien c'est l'absence de traducteurs? alors, là il faut attendre les enfants qui apprennent tifinagh au CP pour nous préparer quelque chose en l'an 3000hihihi :-P :-P :-P
 
If you want the right answer, you should ask the right question.

si vous voulez la bonne réponse, vous devriez poser la bonne question.

[size=medium][color=FF0033]Où sont nos MRE?[/color][/size]
 
Soyons un peu sérieux, aucune association quellle qu'elle soit ne peut révaliser avec l'Etat. Aucune association ne possède les moyens financiers et ne peut disposer de l'impressionnant appareil idéologique de l'Etat pour se permettre de lui faire face. Encore une fois si une partie ou la totalité de cette littérature est adressée à la diaspora, c'est à nos imazighen vivant à l'étranger d'exiger que l'Etat leur parle en leur propre langue. Ils ont les moyens et le pouvoir de le faire plier.
 
L'apartheid continue


Je viens de recevoir une nouvelle d'Agadir :

Hier mon père passait au rond-point du quartier industriel quand il entendit des jeunes s'adresser en mégaphone à la population :
Ils leur demandaient de bien traverser dans les passages pour piéton.

On ne peut que se réjouir de ce Maroc qui bouge et qui encourage le civisme, mais comme dans toute cette belle messe que l'on nous sert maintenant à longueur de temps, il demeure un gros point noir : L'EXCLUSION DE TAMAZIGHT.

En effet, mon père s'approcha d'eux pour leur demander pourquoi ils ne parlaient pas en Tachelhit, ils lui répondirent qu'on leur avait interdit et qu'ils étaient obligés de parler en arabe dialectal !

Mon père arrêta alors une dame en djellaba qui passait par là et lui demanda si elle comprenait quelque chose, elle lui réponduit NON

Voilà, la situation d'"union nationale" au Maroc où l'on veut endormir les Amazighes avec des belles paroles et où les autorités poursuivent une politique coloniale d'apartheid ! :-x

PS : Si mon père a compris ce qu'il se disait en darija, il le doit aux Français qui, à l'époque, le lui avait appris à l'école !



[ Edité par agerzam le 4/8/2005 9:36 ]
 
Rappel :

Apartheid linguistique

Apartheid linguistique
Chronique de Khalid Jamaï (le journal hebdomadaire)


Ignoble.Scandaleux.Je ne trouve pas de mots pour qualifier l'inqualifiable. Et cet inqualifiable dure, non point depuis des jours, des semaines, des mois.Cela dure depuis des années. Depuis plus de quatre décennies. Plus de quarante années.Depuis l'indépendance. Une indépendance qui devait assurer la liberté d'expression, la liberté d'opinion, l'égalité devant la loi, une répartition plus juste des richesses. Et … un pluralisme culturel et linguistique. Ignoble.Scandaleux.Inadmissible.Et j'ajouterais discriminatoire. Délaissée par son mari, en fait, divorcée avec un enfant, elle attend pendant des mois que son mari s'acquitte de ses devoirs de père, qu'il lui verse la pension exigée par loi pour qu'elle puisse subvenir aux besoins de leur progéniture. En vain.De guerre lasse elle s'adresse. Après plusieurs mois, elle est convoquée, elle qui habite à Khénifra, au tribunal de Meknès. Pour répondre à cette convocation, elle doit faire appel à sa sœur, non pour l'accompagner, non pour la soutenir, non pour la réconforter, mais pour qu'elle puisse lui servir… d'interprète (1).Raison, elle est berbère et ne connaît pas un traître mot d'arabe.Cela se passe en juillet 2005. Au tribunal, il n'y a pas d'interprète.Dans aucun tribunal du royaume, dans aucun hôpital du royaume, dans aucune administration du royaume, dans aucun commissariat du royaume, dans aucun poste de gendarmerie du royaume, nulle trace d'un interprète. Et pourtant, dans ce royaume, ils sont des milliers d'amazigh qui ne parlent pas arabe, qui ne parlent que le Tachlhit, le Tarifit, la tamazight.Pourtant, sur leurs cartes d'identité rédigées en français et en arabe, ils sont considérés comme des citoyens et des citoyennes marocains, en principe, à part entière. En pratique, ils et elles sont des citoyens et des citoyennes de seconde zone, dont les droits sont bafoués car il leur est impossible de communiquer et de se faire comprendre dans un Etat qui ne communique avec ses citoyens qu'en arabe.Au gouvernement, il y a des ministres berbères. Au parlement, il y a des députés berbères. Dans les administrations, il y des fonctionnaires berbères. Etc…Et pourtant, tous se taisent. Ils ne sont pas les seuls. Les " Arabes " aussi.Tous ou presque, nous nous taisons, comme nous nous sommes tus pendant plus de quatre décennies. Nul ou presque n'eut le courage, un jour, de proclamer haut et fort que cette tranche de la population a le droit de communiquer dans la langue qu'elle connaît, qu'elle maîtrise. Nul ou presque n'eût le courage d'exiger l'adoption d'une loi que dans les rouages de la justice, de la santé, de l'administration, etc, existent des interprètes pour permettre à ceux et à celles qui ne parlent pas arabe de communiquer, de se faire comprendre, d'être à même de se défendre leurs droits devant la police, à la gendarmerie, devant un tribunal, et autres services et départements étatiques.Pourtant, il s'agit du quotidien de milliers de nos concitoyens. Un quotidien qui devient hermétique, voire cauchemar dès que lorsqu'on ne parle pas arabe.Une injustice de plus pour cette tranche de notre peuple. Lutter pour faire du tamazight une langue officielle est une noble cause.Lutter pour enseigner le tamazight est juste. Arriver à imposer le tifinagh comme alphabet pour écrire le tamazight est un acquis.Mais ne faut-il pas, en attendant, imposer des interprètes dans toutes les administrations et principalement dans les régions où vit une forte population berbère ?Ne faut-il pas exiger que dans ces régions amazigh, soient affectés des responsables, des médecins, des juges parlant berbère.Cela demanderait quoi ?Il suffit de le vouloir.Il suffit que l'on décide que ces citoyens doivent enfin jouir de tous leurs droits dont de communiquer dans la langue qu'ils connaissent.Ignoble.Scandaleux.Inadmissible.Discriminatoire.Un apartheid linguistique.Et si un matin je me réveillais dans un Maroc où le tamazight est la langue officielle alors que je ne parle que l'arabe ?Ce serait pour moi le cauchemar, la solitude et je me sentirais étranger dans une contrée que je considérais comme mon pays. Je me sentirais un citoyen de seconde zone. Y avez-vous jamais pensé ? Si vous faites l'effort de vous projeter dans cette situation, vous comprendrez ce que peut ressentir une bonne partie de nos concitoyens et concitoyennes qui ne parlent que le tamazight.En fait, que fait l'IRCAM dans tout cela ? Ne doit-il pas faire de ce problème, de ce droit de communiquer sa priorité afin de rendre le quotidien plus vivable pour tous nos concitoyens et concitoyennes ?Une dernière chose : pourquoi parle-t-on du Maghreb arabe ? Une telle expression n'exclut-elle pas les populations berbères.Et la MAP, Maghreb Arabe Presse ? Là aussi n'y a-t-il pas discrimination ?
(1) - Ce qui n'était pas le cas sous le protectorat où de tels interprètes officiaient.

Source
 
agerzam a écrit :

L'apartheid continue


Je viens de recevoir une nouvelle d'Agadir :

Hier mon père passait au rond-point du quartier industriel quand il entendit des jeunes s'adresser en mégaphone à la population :
Ils leur demandaient de bien traverser dans les passages pour piéton.

On ne peut que se réjouir de ce Maroc qui bouge et qui encourage le civisme, mais comme dans toute cette belle messe que l'on nous sert maintenant à longueur de temps, il demeure un gros point noir : L'EXCLUSION DE TAMAZIGHT.

En effet, mon père s'approcha d'eux pour leur demander pourquoi ils ne parlaient pas en Tachelhit, ils lui répondirent qu'on leur avait interdit et qu'ils étaient obligés de parler en arabe dialectal !

Mon père arrêta alors une dame en djellaba qui passait par là et lui demanda si elle comprenait quelque chose, elle lui réponduit NON

Voilà, la situation d'"union nationale" au Maroc où l'on veut endormir les Amazighes avec des belles paroles et où les autorités poursuivent une politique coloniale d'apartheid ! :-x

PS : Si mon père a compris ce qu'il se disait en darija, il le doit aux Français qui, à l'époque, le lui avait appris à l'école !



[ Edité par agerzam le 4/8/2005 9:36 ]


Le but premier est la désinformation, faut tt simplement oser, prendre ce foutu micro et parler en tachelhite! que pourraient ils bien nous faire? comdanmer!? quels inculpations, atteinte a l'integrité de la langue Arabe!

Pff, on ne doit pas attendre ce droit mais le prendre.
 
Ce que n’a pas fait le secrétariat d’état de Yasmina Baddou, les Américains s’en sont chargés. Ils publieront prochainement une série de BD en darija et en français afin de vulgariser la nouvelle Moudawana. à l’origine du projet, "Leadership féminin", une association de développement relevant du département d’état américain.

Tel Quel.


C'est là que l'on se rend compte de l'importance de la communication et du lobying à l'extérieur !

Les Americains ont été convaincus (sûrement pas quelque autorité marocaine malhonnête) que les langues vernaculaires au MAroc ne sont que la darija et le français.

Pendant ce temps là, les amazighes restent continuellement sur la touche.
 
agerzam a dit:
L'apartheid continue


Je viens de recevoir une nouvelle d'Agadir :

Hier mon père passait au rond-point du quartier industriel quand il entendit des jeunes s'adresser en mégaphone à la population :
Ils leur demandaient de bien traverser dans les passages pour piéton.

On ne peut que se réjouir de ce Maroc qui bouge et qui encourage le civisme, mais comme dans toute cette belle messe que l'on nous sert maintenant à longueur de temps, il demeure un gros point noir : L'EXCLUSION DE TAMAZIGHT.

En effet, mon père s'approcha d'eux pour leur demander pourquoi ils ne parlaient pas en Tachelhit, ils lui répondirent qu'on leur avait interdit et qu'ils étaient obligés de parler en arabe dialectal !

Mon père arrêta alors une dame en djellaba qui passait par là et lui demanda si elle comprenait quelque chose, elle lui réponduit NON

Voilà, la situation d'"union nationale" au Maroc où l'on veut endormir les Amazighes avec des belles paroles et où les autorités poursuivent une politique coloniale d'apartheid ! :-x

PS : Si mon père a compris ce qu'il se disait en darija, il le doit aux Français qui, à l'époque, le lui avait appris à l'école !



[ Edité par agerzam le 4/8/2005 9:36 ]

C'est clair que c'est à la limite du terrorisme culturelle!! J'y comprends vraiment rien!!
 
azul

azul
je trouve un peu le fait de porter le chapeau aux dirigeants des associations un peu excessif. vraiment au niveau de notre pays, je pense qu'il manque un appui de la base sociale, les imazighenes eux mêmes. toi, moi et une frange d'intellectuels ont conscience de la cause amazigh, mais les autres ils n'en savent rien ou bien l ignorent. avant de s'attaquer aux BD, je pense qu'il faudra mener un plan de sensibilisation des amazighs par rapport à leur cause. et puis maintenant on a un parti amazigh, faut y adhérer pour faire entendre sa voix ;)
 
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