Amazighité dans les Médias

asnian

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Amazighité dans les médias : Il est temps de secouer la chape de plomb


Exclusion. Marginalisation. Ce sont les mots les plus répétés pour qualifier la place de l’amazighité dans le paysage médiatique marocain lors d’une conférence organisée, hier, à Rabat par des militants de la cause amazigh.

Les intervenants ont fustigé la programmation à la ex-RTM et 2M des émissions amazighs lors d'une tranche d’horaire qui souffre d’une nette réduction des téléspectateurs. Un choix délibéré attestant de l’omniprésence de la pensée unique à la tête des télévisions qui n’ont de nationales que l’appellation.

Brahim Amekraz, lors de son intervention, a insisté sur l’improvisation qui marque les peu de programmes amazighs diffusés sur la ex-RTM et 2M.

Une production d’une autre époque qui cantonne les Amazighs dans des stéréotypes dégradants. Un message sectaire au service d’objectifs d’une secte qui entende pérenniser sa dominance sur les médias au Maroc. M. Amekraz a également mis en exergue que certains événements amazighs n’ont pas le droit de citer dans les télévisions du Makhzen.
Ainsi, les projets d’autonomie du Rif, de Sousse ou les appels lancés par les Amazighs au boycotte des élections du 7 septembre ont été éludés par les responsables.

Une censure à visage découvert qui interpelle les militants amazighs sur la nécessité d’innover des moyens à même de garantir la diffusion de la culture et des revendications à l’abri de gardes chiourmes d’un temple en débandade.

C’est dans ce contexte que s’inscrit le lancement à Agadir, via internet, de radio Sousse. Une première étape, tient à préciser Hassan Beliazid, avant de mettre en place une TV amazigh toujours sur le web.

Une réponse logique aux atermoiements de lancement de la chaîne amazighs que l’ex-porte parole du gouvernement, Nabil Benabdellah avait prédit pour octobre dernier. Les faits ont montré qu’il ne s’agit réellement que d’un songe creux que M. Benabdellah a tenter de vendre. Une spéculation électoraliste pour glaner quelques voix crédules.

Dans le projet de la loi de finance 2008, aucune référence à la mise en place de cette chaîne. Logique. Le premier ministre, Abbas El Fassi est issu d’un parti qui a toujours cantonner l’Amazighité dans un rôle purement folklorique et rien de plus.

Une pensée qui compte de nouveaux adeptes loin des rangs de l’Istiqlal. La production des 30 films accordée à Nabil Ayouche n’a pas dérogée à cette règle, a affirmé Rachid Bouksim. Une transaction d’une valeur de 30 millions de dh sans appel d’offre. Une nette violation de la loi votée au parlement fin 2005 sous la pression de l’accord de libre échange avec les Etats-Unis qui avait instauré des normes dans la procédure des attributions des offres publiques.

Les militants de la cause amazighs prévoient mener une campagne revendicative avec des sit-in devant les sièges de la SNRT et du ministère de la Communication afin de mettre un terme à la marginalisation et l’exclusion de l’amazighité dans le paysage médiatique marocain.



Mohamed Jaâbouk

Source: http://www.numedya.com/index.php?option=com_content&task=view&id=732&Itemid=1
 
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