ALI GHERBI, menace de mort

Agrawal

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ALI GHERBI, PORTE-PAROLE DU MOUVEMENT CITOYEN DES AROUCH
“On veut me tuer”
26 Fevrier 2006

A en croire Ali Gherbi, porte-parole du mouvement citoyen des arouch, sa vie
serait en danger. Des “groupes d’intérêts” projetteraient d’intenter à sa vie.
Pour alerter l’opinion publique du “complot”, le mouvement citoyen compte
organiser le 2 mars prochain une marche populaire au niveau de la commune
d’El-Kseur dès 15h en signe de protestation et de solidarité avec leur
porte-parole. Joint hier au téléphone, il livre dans cet entretien express les
tenants et les aboutissants de cette “affaire”…

Le Soir d’Algérie : La Sûreté de daïra d’El- Kseur vous a informé que votre nom
figurait sur une liste de personnes que le GS** projetait d’assassiner. Qu’en
est-il vraiment ?
Ali Gherbi : J’ai effectivement été convoqué par la police judiciaire de la
Sûreté de daïra d’El-Kseur. Je me suis présenté en compagnie de plusieurs
délégués et représentants de la société civile. J’ai été reçu par le commissaire
principal en personne le 23 février à 10h 20 min. Il m’a fait savoir que, selon
un rapport adressé par les services sécuritaires de l’Est, mon nom figurait sur
une liste nominative de personnes en danger de mort. Selon le commissaire
principal, ladite liste émane du GSPC. Lorsque j’ai demandé au commissaire une
copie dudit fax, il m’a signifié que la réglementation lui interdisait de me le
remettre ; j’ai néanmoins signé un PV dans lequel j’atteste avoir pris
connaissance du danger que j’encours. A la fin de notre entretien, il m’a
proposé de m’affecter une garde rapprochée, ce que j’ai refusé. J’ai cependant
pris quelques précautions depuis que j’ai été informé et attends de pouvoir
disposer dudit fax.
L. S. : Mais qui a intérêt à vous tuer ?
A. G. : Ce que je peux dire, c’est que, depuis quelque temps, nous commençons à
gêner un nombre important de personnes. La plate-forme d’El- Kseur qui véhicule
un modèle démocratique où tout le monde est en droit de prendre la parole, ce
qui semble déranger. Bien avant 2001, nous sommes en confrontation idéologique
avec le pouvoir en place. Avant d’en arriver là, il y a eu beaucoup de signes
avant-coureurs qui auraient dû nous alerter. C’est apparemment la dernière carte
qu’abattent nos détracteurs mais je n’ai pas peur. La liquidation physique ne
servira à rien puisque l’idéologie survit aux personnes.
L. S. : En plus d’alerter l’opinion publique, vous envisagez une action de
protestation. Peut-on en savoir plus ?
A. G. : Nous a v o n s appelé à l’organisation d’une marche populaire le 2 mars
prochain à la place de la mairie d’El- Kseur. C’est une action limitée
géographiquement. C’est une décision qui émane des différents délégués qui
n’excluent pas d’élargir la protestation au niveau de la wilaya .
N. I.

La DGSN confirme
Contacté hier, M. Khaled Amara, responsable de la communication au niveau de la
Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), a confirmé l’information,
affirmant que la Sûreté de daïra d’El-Kseur avait effectivement convoqué Ali
Gherbi qui a été informé que son nom figurait sur une liste nominative du GS**.

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MARCHE ET MEETING DES AROUCH A EL-KSEUR
4 mars 2006

Actualités : APRES LES MENACES DE MORT DU GSPC
Marche, meeting et solidarité avec Ali Gherbi

La ville d’El-Kseur a vécu, jeudi dernier, au rythme d’une imposante
manifestation de rue en signe de solidarité avec Ali Gherbi, chef de file de
l’aile non dialoguiste du mouvement des arouch qui a reçu dernièrement des
menaces de mort du GS**. Une information obtenue, a révélé la semaine écoulée le
délégué lui-même, “des services de sécurité suite aux aveux faits par des
personnes arrêtées récemment à El-KSeur pour leur soutien au terrorisme et qui
ont avoué que le GSPC s’intéresse à Ali Gherbi”.
La menace de mort qui pèse sur Ali Gherbi n’a pas tardé à faire réagir la
société civile d’El-KSeur qui a investi la rue ce jeudi à l’appel du comité
local des arouch pour soutenir leur délégué. En effet, plusieurs centaines de
personnes se sont regroupées devant la mairie de la ville vers 16 heures avant
de sillonner les principales artères de la localité au cours d’une marche
populaire organisée par le CSC d’El-Kseur pour manifester leur solidarité avec
le porte-parole de la structure locale des arouch et dénoncer par la même
occasion les commanditaires du complot visant la liquidation d’un délégué du
mouvement citoyen. Tout au long du trajet, les manifestants ont repris à pleine
gorge des slogans hostiles au pouvoir et aux islamistes terroristes du GSPC. Au
terme de la marche, des délégués de la structure du mouvement citoyen opposée au
dialogue avec Ouyahia ont animé un meeting sur la place de la mairie. Tour à
tour, les différents intervenants, qui se sont succédé à la tribune, ont
violemment fustigé le pouvoir qu’ils soupçonnent d’avoir “fomenté le complot
pour étouffer la voix de la résistance du mouvement citoyen”. Intervenant lors
du meeting, Ali Gherbi fera d’emblée un bref rappel de ses deux rencontres avec
les services de sécurité qui l’ont alerté sur cette menace. S’agissant des
instigateurs du “complot” visant sa liquidation, l’orateur qui n’écarte aucune
piste dira : “Je milite pacifiquement pour la citoyenneté et les droits de
l’homme et mon engagement indéfectible pour la satisfaction de la plate-forme
d’El-Kseur véhiculant un véritable modèle démocratique qui dérange beaucoup de
monde”. Dans la foulée, l’orateur a réaffirmé sa détermination à ne pas
“abdiquer” devant cette menace et à poursuivre le combat jusqu’à la prise en
charge totale des revendications contenues dans le document d’El-Kseur. Lors de
son intervention, le porte-parole de l’aile opposée au dialogue n’est pas allé
avec le dos de la cuillère pour dénoncer “le silence” de la classe politique
devant ces menaces de mort qui pèsent sur sa personne. “Les partis politiques
ont été ingrats envers le mouvement citoyen et ses délégués qui les ont tout le
temps soutenus dans leur malheur, mais nous leur réservons un tsunami électoral
en 2007”, tonne Ali Gherbi avant d’annoncer qu’il mènera “personnellement” une
campagne électorale en faveur des listes des candidats du mouvement lors des
prochaines élections. Evoquant la proposition d’une garde rapprochée que lui
aurait faite les services de sécurité et le port d’arme qu’il aurait “refusé”,
le délégué d’El-Kseur a toutefois souligné lors de son intervention que “des
mesures de sécurité ont été prises par le comité de la société civile d’El-Kseur
pour assurer ma sécurité car nous prenons très au sérieux cette menace”,
conclut-il.
A. K.




«Soutien total à Ali Gherbi»

La ville d’El-Kseur a renoué, l’espace d’un après-midi (jeudi dernier) avec les
manifestations de rue. En effet, la marche à laquelle a appelé le Comité de la
société civile de cette localité, en guise de solidarité avec Ali Gherbi, a
drainé une foule nombreuse.La procession s’est ébranlée de la Place de la mairie
pour sillonner les différentes artères de la ville, précédée de l’emblème
national porté par deux enfants.Durant cette marche, les jeunes en particulier,
ont scandé le fameux slogan du Printemps noir "Ulac smah ulac" et ont réaffirmé
leur soutien à Ali Gherbi.

De retour à la Place de la mairie, plusieurs délégués qui se sont succédés au
micro, ont tenu à marquer leur solidarité avec le chef de file du Comité de la
société civile d’El Kseur, menacé de mort récemment par le GS**.

Intervenant en dernier, Ali Gherbi n’a pas manqué de rendre hommage à la
population pour sa mobilisation et son soutien.

Par ailleurs, il a été annoncé "la participation du mouvement aux échéances
électorales de 2007".

A propos de l’initiative de "réconciliation régionale", initiée par certaines
personnalités, Ali Gherbi s’est dit favorable et a déclaré ouvertement que "le
CSC d’El-Kseur est partie prenante de cette initiative".

Signalons, enfin, qu’une réunion de l’interwilaya de l’aile anti-dialoguiste
aura lieu prochainement à El Kseur pour préparer des actions d’envergue pour le
double anniversaire du Printemps noir et du Printemps bérbère.

Hocine Smaâli
 
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