Algérie : Tamazight au brevet du collège en 2007??

atziri-

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Bonsoir à tous


Je viens de lire cette information sur un forum mais je ne suis pas sûre de la source.



Introduction de Tamazight au BEM pour la première fois pour la session de juin 2007

Introduite dans le système éducatif en septembre 1995, la langue tamazight est restée longtemps marginalisée. Au lendemain de la mise en place de la réforme du système, le ministère s'est tout de même penché sur cet enseignement. Car des manuels et des programmes ont été élaborés en conséquence tout comme pour toutes les matières enseignées à l'enfant algérien. Cependant, sa généralisation est en butte à de nombreux problèmes dont le plus souvent cité est le manque de personnel encadreur. En dépit de l'ouverture de promotions au niveau de l'institut de Ben Aknoun, il n'y a pas d'enseignants. Au contraire, disent les premiers pionniers de tamazight, il y a un net recul. "En 1995, elle était enseignée dans seize wilayas. Aujourd'hui, elle ne l'est que dans quelques écoles de douze wilayas", nous a déclaré un enseignant de Tizi Ouzou. En effet, la prise en charge de la généralisation refait surface dans une autre circulaire ministérielle dans laquelle le ministre de l'Education nationale insiste sur ce fait. Le secrétaire de la tutelle a destiné ce document à tous les inspecteurs d'académie pour information dont douze doivent l'appliquer à la lettre. Parmi ces directions de l'éducation, on trouve Oum El Bouagui, Batna, Béjaïa, Biskra, Bouira, Tamanrasset, Tizi-Ouzou, Alger, Sétif, Boumerdès, Khenchela et Ghardaïa. Quant au contenu de ce document, il renferme plusieurs instructions qui doivent être mises en application ou à promouvoir.
Dans l'introduction de la circulaire, on peut lire d'emblée que le premier responsable de l'éducation a rappelé à ses représentants au niveau des wilayas de faire en sorte que la langue de Mammeri soit progressivement enseignée comme l'ont stipulées les circulaires précédentes c'est-à-dire en 4e année primaire, en 1e année moyenne et en 1e année secondaire. "Dans le cadre de l'introduction progressive de tamazight ainsi que sa prise en charge effective, je vous rappelle toutes les dispositions nécessaires à cette langue", telle est l'entame de la dite circulaire diffusée aussi dans les établissements scolaires. Il est rappelé dans la même missive que l'apprentissage de cette langue sera continué en 5e année primaire, en 4e année moyenne et en 2e AS. Toutefois, ajoute le même document, il est recommandé d'ouvrir d'autres divisions pour les autres niveaux à chaque fois que l'encadrement est disponible. Le ministre leur a rappelé que des élèves ayant déjà étudié cette langue ne la poursuivront plus au niveau supérieur. Techniquement, il est demandé aux directeurs de l'éducation de prendre leur devants. Et c'est ainsi qu'un enfant ne doit plus rester sans étudier cette matière. Des campagnes de sensibilisation envers les parents devront aussi avoir lieu pour leur permettre d'inscrire leurs enfants dans les divisions ouvertes à cet effet. Quant au volume horaire, il est maintenu à trois heures par semaine. Mais l'essentiel dans cette directive reste son introduction au BEM pour la première fois pour la session de juin 2007. Effectivement, cela rentre dans l'évaluation de cette matière. "Tout comme les autres matières, tamazight doit être évaluée. Car, il ne s'agit là que d'un acte pédagogique. Et puis, tout apprentissage demande évaluation", peut-on lire un peu plus loin avant de conclure : "A cette occasion, une épreuve de tamazight sera introduite pour la première fois dans l'examen du Brevet d'enseignement moyen à la fin de l'année scolaire 2006/2007 pour tous les candidats ayant suivi cet enseignement jusqu'à la quatrième année moyenne". Il est recommandé par ailleurs aux inspecteurs chargés de cette matière de poursuivre cette opération avec beaucoup d'intérêt tout en rédigeant des rapports périodiques sur cet avancement de moyens sur le terrain. Nombreux sont les enseignants qui pensent que c'est de la poudre aux yeux. "Au lieu de se casser la tête, les directeurs des écoles relèguent le rang de cette langue qui a un caractère national reconnu par la constitution au rang de facultatif quand on sait qu'ils font du remplissage de tamazight dans leurs organisations pédagogiques s'ils ne la programmaient pour les lundis soirs", fulmine un membre de l'association des enseignants de tamazight de la wilaya de Tizi-Ouzou.
 
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