L’incertitude totale ! Agadir, la belle ville balnéaire du sud était quasiment déserte les derniers jours du mois d’avril. Bien évidemment, il ne s’agit pas ici de nos sympathiques Agadiris, mais des touristes étrangers. Cette population qui constitue la raison d’être de la ville, voire de la région de Souss dans son ensemble, et sa principale source de revenus. Car, comme chacun sait, Agadir vit avec, par et pour le tourisme. Or, depuis quelques temps, la crise a couvert cette activité. C’est, en quelque sorte, le constat des hôteliers, des transporteurs et autres restaurateurs de la place.
Les faits
Jeudi 22 avril, Agadir. Première remarque, nous avons relevé à notre arrivée avec surprise le peu d’activités et d’animation régnant au sein de l’aéroport Al Massira qui est censé être en cette période de l’année beaucoup plus agité. Une virée dans les souks de la Médina, une promenade sur la corniche et le centre de la ville prouvent que rien n’est comme avant. Le taxi-driver qui nous conduisait se lamente en déplorant au passage l’optimisme de certains responsables officiels. «Comme vous le constatez, il n’y a presque rien. Nous passons le temps à attendre ça et là des touristes, mais en vain», dit-il. Comme tout visiteur qui se promène dans les ruelles, les boulevards et la corniche d’Agadir, on constate la pénurie des touristes étrangers, la passivité des commerçants et des bazarristes. Dans les hôtels, c’est presque le même constat. Les hôteliers remarquent que leurs registres de réservations sont presque vides. Comme nous l’a confié un hôtelier, les taux d’occupation sont extrêmement faibles. Dans le même sens, l’activité des transporteurs laisse à désirer. Devant les portes des hôtels, alignés dans des rangs parfaits, des dizaines de mini-bus «touristes» étaient là, attendant qui? Le néant... Les transporteurs qui, pour satisfaire une demande qui s’annonçait croissante, ont acquis de luxueux et coûteux autocars pour les besoins des touristes doivent se demander comment amortir, dans des conditions pareilles, un investissement aussi important par un autocar qui ne bouge pas! De l’avis de M. Saïd Squalli, Président du CRT d’Agadir, la situation du secteur touristique est critique. « Lors des derniers attentats de Madrid, le plus grand tour-opérateur espagnol sur le Maroc a annoncé 56 annulations et le lendemain il y a eu 43 réservations. Par contre, il y a eu des annulations d’importance pratiquement chaque jour en provenance des pays comme la Suisse et l’Allemagne. A chaque fois que les médias annonçaient l’implication d’un Marocain dans ces attentats, il y a avait automatiquement des annulations de l’Allemagne et de la Suisse sur Agadir et Marrakech. Alors que les réservations, côtés espagnol et français, ne se sont pas arrêtées. Donc, nous sommes connus en Espagne et en France, alors qu’en Allemagne, en Suisse ou dans d’autres pays scandinaves, le Maroc est confondu à l’Irak ou à certains pays du Moyen Orient. Donc, il y a des lacunes à combler», explique M. Squalli.
La nouvelle Tribune
Les faits
Jeudi 22 avril, Agadir. Première remarque, nous avons relevé à notre arrivée avec surprise le peu d’activités et d’animation régnant au sein de l’aéroport Al Massira qui est censé être en cette période de l’année beaucoup plus agité. Une virée dans les souks de la Médina, une promenade sur la corniche et le centre de la ville prouvent que rien n’est comme avant. Le taxi-driver qui nous conduisait se lamente en déplorant au passage l’optimisme de certains responsables officiels. «Comme vous le constatez, il n’y a presque rien. Nous passons le temps à attendre ça et là des touristes, mais en vain», dit-il. Comme tout visiteur qui se promène dans les ruelles, les boulevards et la corniche d’Agadir, on constate la pénurie des touristes étrangers, la passivité des commerçants et des bazarristes. Dans les hôtels, c’est presque le même constat. Les hôteliers remarquent que leurs registres de réservations sont presque vides. Comme nous l’a confié un hôtelier, les taux d’occupation sont extrêmement faibles. Dans le même sens, l’activité des transporteurs laisse à désirer. Devant les portes des hôtels, alignés dans des rangs parfaits, des dizaines de mini-bus «touristes» étaient là, attendant qui? Le néant... Les transporteurs qui, pour satisfaire une demande qui s’annonçait croissante, ont acquis de luxueux et coûteux autocars pour les besoins des touristes doivent se demander comment amortir, dans des conditions pareilles, un investissement aussi important par un autocar qui ne bouge pas! De l’avis de M. Saïd Squalli, Président du CRT d’Agadir, la situation du secteur touristique est critique. « Lors des derniers attentats de Madrid, le plus grand tour-opérateur espagnol sur le Maroc a annoncé 56 annulations et le lendemain il y a eu 43 réservations. Par contre, il y a eu des annulations d’importance pratiquement chaque jour en provenance des pays comme la Suisse et l’Allemagne. A chaque fois que les médias annonçaient l’implication d’un Marocain dans ces attentats, il y a avait automatiquement des annulations de l’Allemagne et de la Suisse sur Agadir et Marrakech. Alors que les réservations, côtés espagnol et français, ne se sont pas arrêtées. Donc, nous sommes connus en Espagne et en France, alors qu’en Allemagne, en Suisse ou dans d’autres pays scandinaves, le Maroc est confondu à l’Irak ou à certains pays du Moyen Orient. Donc, il y a des lacunes à combler», explique M. Squalli.
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