44 nouveaux manuels pour la 6e primaire et la 3e secondaire : Comment éviter les erreurs du passé
Le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique continue de renouveler les manuels scolaires. A partir de la prochaine rentrée (2005/2006), les élèves de la sixième année primaire et ceux de la troisième année secondaire collégiale auront de nouveaux livres. Les anciens ouvrages scolaires de différents niveaux ont été fortement critiqués à cause de leur contenu qui, selon quelques-uns, est loin d'être objectif et fait ancrer d'anciens stéréotypes.
Quelques parents se sont plaints de la forte charge sexiste dans certains manuels qui «dévalorisent les femmes, sans que des activités pédagogiques y attirent l'attention et la réflexion critique des apprenants des deux sexes».
Une mère de famille avait adressé une lettre au ministre de l'Education nationale se plaignant de «l'orientation manifestement tendancieuse induite par les illustrations du manuel de l'éducation islamique de sa fille inscrite en première année d'enseignement fondamental. Toutes les photographies représentant des petites filles dans des scènes de la vie quotidienne, les montrent voilées, alors que leur âge ne dépasse pas 6 ans».
Son avis est largement partagé par bon nombre de parents et d'intellectuels qui pensent qu'il faut non seulement dépasser ces stéréotypes, mais élever la qualité des manuels scolaires en présentant des textes qui attirent l'attention des élèves. «Parfois, les textes programmés sont au-delà du niveau des élèves qui ne comprennent rien et par conséquent ils fuient leurs études», affirme Salem Darif, un père de trois enfants.
Pour sa part, Aderrahman Rami, directeur du curricula souligne que le ministère de l'Education nationale s'assigne pour objectif de promouvoir la qualité pédagogique du manuel scolaire et d'encourager la compétitivité dans le domaine d'élaboration et de production des livres. Ainsi, chaque année, on essaie de renouveler les ouvrages de quelques niveaux scolaires en respectant des critères bien définis.
L'annonce des projets retenus pour les livres de la sixième année primaire et la troisième année collégiale s'est faite mercredi à Rabat. Le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres a signalé, en juillet dernier, l'ouverture de ce marché aux éditeurs, auteurs et créateurs pour élaborer et éditer les manuels scolaires pour ces deux niveaux selon un cahier des charges qu'il a établi.
Les participations ont été nombreuses. 39 maisons d'éditions et de diffusion dont 6 nouvelles ont présenté 194 projets. 86 d'entre ces derniers concerne la troisième année de l'enseignement secondaire collégial. « Pour assurer une évaluation objective de ces projets, une commission d'évaluation et d'adoption composée de grandes figures du monde de la culture, de la pédagogie et des sciences a été créée. 60 % de ses membres ont été renouvelés», explique Abderrahman Rami.
La commission a, d'abord, choisi les projets qui disposent des conditions définies par les cahiers des charges. Puis, elle les a étudiés dans une seconde phase. Avant de trancher définitivement, trois comités ont été créés. Le premier est chargé de l'aspect linguistique de tous les projets pour éviter les fautes de grammaire et d'orthographe. Le deuxième s'occupe de l'aspect artistique et de réalisation. Le troisième porte un intérêt particulier aux valeurs pour vérifier si elles sont présentes comme il faut dans les manuels scolaires.
Ainsi, 44 manuels ont été retenus, chacun est accompagné d'un guide des professeurs. Mais, ces manuels ne seront acceptés définitivement que lorsque toutes les remarques et les recommandations y seront introduites. S'agissant de la sixième année primaire, trois manuels de la langue arabe ont été acceptés sur un total de 17 projets. 5 livres en éducation islamique ont été retenus, trois en histoire géographie, deux en mathématiques, trois en activité scientifique, quatre en art plastique et trois en français.
Concernant la troisième année secondaire collégiale, trois manuels ont été retenus en arabe, trois en éducation islamique, deux en histoire géographie, trois en français, deux en mathématiques, deux en technologie industrielle, deux en éducation féminine et quatre en éducation musicale.
Jihane Gattioui | LE MATIN
Le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique continue de renouveler les manuels scolaires. A partir de la prochaine rentrée (2005/2006), les élèves de la sixième année primaire et ceux de la troisième année secondaire collégiale auront de nouveaux livres. Les anciens ouvrages scolaires de différents niveaux ont été fortement critiqués à cause de leur contenu qui, selon quelques-uns, est loin d'être objectif et fait ancrer d'anciens stéréotypes.

Quelques parents se sont plaints de la forte charge sexiste dans certains manuels qui «dévalorisent les femmes, sans que des activités pédagogiques y attirent l'attention et la réflexion critique des apprenants des deux sexes».
Une mère de famille avait adressé une lettre au ministre de l'Education nationale se plaignant de «l'orientation manifestement tendancieuse induite par les illustrations du manuel de l'éducation islamique de sa fille inscrite en première année d'enseignement fondamental. Toutes les photographies représentant des petites filles dans des scènes de la vie quotidienne, les montrent voilées, alors que leur âge ne dépasse pas 6 ans».
Son avis est largement partagé par bon nombre de parents et d'intellectuels qui pensent qu'il faut non seulement dépasser ces stéréotypes, mais élever la qualité des manuels scolaires en présentant des textes qui attirent l'attention des élèves. «Parfois, les textes programmés sont au-delà du niveau des élèves qui ne comprennent rien et par conséquent ils fuient leurs études», affirme Salem Darif, un père de trois enfants.
Pour sa part, Aderrahman Rami, directeur du curricula souligne que le ministère de l'Education nationale s'assigne pour objectif de promouvoir la qualité pédagogique du manuel scolaire et d'encourager la compétitivité dans le domaine d'élaboration et de production des livres. Ainsi, chaque année, on essaie de renouveler les ouvrages de quelques niveaux scolaires en respectant des critères bien définis.
L'annonce des projets retenus pour les livres de la sixième année primaire et la troisième année collégiale s'est faite mercredi à Rabat. Le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres a signalé, en juillet dernier, l'ouverture de ce marché aux éditeurs, auteurs et créateurs pour élaborer et éditer les manuels scolaires pour ces deux niveaux selon un cahier des charges qu'il a établi.
Les participations ont été nombreuses. 39 maisons d'éditions et de diffusion dont 6 nouvelles ont présenté 194 projets. 86 d'entre ces derniers concerne la troisième année de l'enseignement secondaire collégial. « Pour assurer une évaluation objective de ces projets, une commission d'évaluation et d'adoption composée de grandes figures du monde de la culture, de la pédagogie et des sciences a été créée. 60 % de ses membres ont été renouvelés», explique Abderrahman Rami.
La commission a, d'abord, choisi les projets qui disposent des conditions définies par les cahiers des charges. Puis, elle les a étudiés dans une seconde phase. Avant de trancher définitivement, trois comités ont été créés. Le premier est chargé de l'aspect linguistique de tous les projets pour éviter les fautes de grammaire et d'orthographe. Le deuxième s'occupe de l'aspect artistique et de réalisation. Le troisième porte un intérêt particulier aux valeurs pour vérifier si elles sont présentes comme il faut dans les manuels scolaires.
Ainsi, 44 manuels ont été retenus, chacun est accompagné d'un guide des professeurs. Mais, ces manuels ne seront acceptés définitivement que lorsque toutes les remarques et les recommandations y seront introduites. S'agissant de la sixième année primaire, trois manuels de la langue arabe ont été acceptés sur un total de 17 projets. 5 livres en éducation islamique ont été retenus, trois en histoire géographie, deux en mathématiques, trois en activité scientifique, quatre en art plastique et trois en français.
Concernant la troisième année secondaire collégiale, trois manuels ont été retenus en arabe, trois en éducation islamique, deux en histoire géographie, trois en français, deux en mathématiques, deux en technologie industrielle, deux en éducation féminine et quatre en éducation musicale.
Jihane Gattioui | LE MATIN